4.3.3 Optimalisation

Il convient de rationaliser les actions de formation, notamment par une analyse plus fine des sessions à organiser, par une meilleure formation des formateurs, par une amélioration des techniques et des moyens. Le plan de formation générale trouve son application dans des plans qui répondent à plusieurs orientations:

• tout agent a droit chaque année à un volume de formation, que l'on doit tendre à exploiter au maximum,
• le fait qu'une session dépasse le volume imparti à l'agent n'est pas en soi un obstacle à la poursuite de l'enseignement mais, le cas échéant, l'année suivante, le quota auquel il aurait eu droit peut se voir amputé d'une durée égale au dépassement,
• les formations initiales obligatoires ainsi que celles qui concernent l'avancement suivies par l'agent n'entrent pas dans le calcul annuel de ce volume.
• Compte tenu de la multiplication des interventions, 36000 en 1978, 52000 en 1984, 60000 en 1996, 72000 en 2000, elles se développent. En 1989, la formation initiale est d'une durée de cinq mois, elle tend à donner des connaissances professionnelles et des pratiques d'entraînement physique. L'homme doit apprendre à s'intégrer convenablement dans l'équipe. C'est avec l'équipe que se bâtissent toutes les manœuvres. Pendant les dix premières semaines, le jeune sapeur exécute une multitude de fonctions:
• rouler et dérouler les petits et gros tuyaux,
• manœuvrer toutes les pièces de jonctions,
• dresser, placer, déplacer, démonter, remonter l'échelle à coulisses,
• exécuter l'ascension du bâtiment d'instruction au moyen de l'échelle à crochets,
• exécuter les manœuvres de base avec les véhicules classiques d'intervention,
• exécuter la manœuvre avec la grande échelle et effectuer son ascension,
• manœuvrer une embarcation dans le courant d'une rivière.

Bien entendu, entre ces exercices s'intercale un enseignement théorique, se limitant aux connaissances techniques nécessaires à la bonne compréhension du fonctionnement du matériel et à l'exécution correcte des différentes manœuvres. L'ensemble de ces opérations s'accompagne d'une intense activité physique et sportive, propre à assurer au futur sapeur-pompier une réelle maîtrise de soi. En effet, il est important de connaître ses limites afin d'avoir au fond de soi ce potentiel de tranquille assurance qui permet d'adopter plus facilement l'attitude qui convient selon les circonstances. La maîtrise du corps conditionne les rapports de l'individu avec son environnement, car le sapeur-pompier doit exécuter son «  geste «  dans les conditions les plus diverses et les plus difficiles, parfois périlleuses. Au cours des semaines suivantes, les élèves préparent et subissent l'examen final, qui ne comprend pas moins de trente sept épreuves. L'instruction consacre également une part importante au secourisme; les jeunes stagiaires devant satisfaire aux obligations de trois examens:

• Brevet National de Secourisme,
• Spécialiste en réanimation,
• Secours routier.

En 1985, à ces trois examens sont ajoutées la formation d’équipier en sauvetage-déblaiement et l'initiation aux nautoniers. Depuis 1992, la réforme progressive du secourisme est mise en place. En définitive, pour que ces jeunes sapeurs prennent une part active à la tâche qui leur incombe, il faut qu'ils soient devenus:

• des exécutants disciplinés et physiquement entraînés,
• des servants habiles au maniement des engins, agrès et accessoires,
• des hommes pouvant intervenir isolement ou en équipe.

Il est évident que le jeune stagiaire sortant de l'instruction est encore loin de la maîtrise professionnelle. Cette dernière requiert une pratique prolongée du métier. L'essentiel est, pour le sapeur, d'une part, d'être à même d'accomplir une mission dans des conditions de sécurité et d'efficacité suffisantes, d'autre part de disposer d'un potentiel de perfectionnement pour que son avenir soit ouvert. Après son instruction, il est intégré au personnel d'une compagnie professionnelle active, où il continue sa formation technique en participant aux différentes interventions.