1.2.4 L'impact des systèmes fonciers précédents sur les systèmes suivants

La monopolisation du sol urbain, par des personnes peu nombreuses, qui règnent pendant le système féodal, a affecté la forme et la structure urbaine dès le début du développement de la ville. Le peu des personnes (souvent des nobles) sont les propriétaires de la plupart des sols urbains et ils ne veulent pas les’opposent au développement des infrastructures sur leurs propriétés à part quelques constructions de logements selon leur capacité financière et leurs plans, et quelques infrastructures de base pour satisfaire leurs besoins. Cette situation n’a pas seulement rendu la plupart de l’espace urbain vacant mais aussi a rendu l'état socialiste le seul propriétaire de la plupart du terrain urbain en surplus occupé par peu des personnes.

Dès lors, le système politique socialiste, qui a aboli le régime féodal, a mis en place une politique foncière qui a complètement changé le système d’acquisition, de possession et d’utilisation du sol urbain, en nationalisant la terre et les logements urbains en surplus.

Même si ce système a été mis en place en vue de répartir rationnellement la terre et le logement urbain au bénéfice du peuple, il s’est heurté à plusieurs difficultés.

Comme la plus grande part des terrains et des logements urbains sont nationalisés ils sont devenus la propriété de l’Etat, qui est incapable de les gérer pour des raisons économiques. Ils sont par la même exemptés des taxes et impôts, ce qui a fortement contribué à la diminution du revenu municipal, 33 constituant un des obstacles au développement de la ville. 

L’accès au sol est devenu trop difficile du fait d’une centralisation trop forte du système foncier urbain.

La dégradation des logements nationalisés a été provoquée par l’absence de contrôle et d’entretien périodique.

Ensuite, après l’abolition du système socialiste en 1991, le nouveau gouvernement instaure le système à bail, mais comment appliquer ce système foncier dans la ville, et surtout au centre ville où l'occupation foncière se côtoie à cause de la nationalisation des maisons en surplus. Parmi les 65% de logement nationalisés, la partie la plus importante est constituée de maisons sous-louées, (qui occupent de l'espace dans les propriétés privées) c’est à dire qu’elles se situent dans des cours de propriétés privés ou bien qu’elles sont sous le même toit que celui du propriétaire. Avant la nationalisation du terrain et des logements en surplus, la plupart des propriétaires louaient une partie de leur maison, ou quelques pièces comprises sous le même toit, ou des annexes et des services à l’extérieur de leur maison principale mais situés dans la même cour. Ce sont ces logements loués que l’Etat ne veut pas rendre au propriétaire originel ce qui exige une gestion séparée du sol et du logement urbain et complique la gestion de ces éléments principaux de la ville.

Actuellement, la question principale est donc de savoir comment gérer ces éléments urbains, sachant que ceux-ci sont soumis à trois types de modes d’occupation existant simultanément, et parfois de façon concomitante :

Face à ces problèmes de gestion, outre l’instauration du système à bail à l’heure actuelle, le gouvernement de la ville a proposé plusieurs solutions qui sont toutes plus ou moins difficiles à appliquer et qui possèdent même parfois des aspects contraignants liés à l’état du développement physique de la ville.

Notes
33.

Selon l’interview faite avec les responsables municipales un énorme déficit a été observé sur le revenu foncier à cause de la nationalisation du terrain urbain.