1.3.2 Le cadastre : ancienneté et inefficacité

L’activité cadastrale de la ville d’Addis Abeba a débuté sous le régime de l’empereur Menilik, et elle a été instituée sur la base de plans proposés par les Français en 1909. 37 Le système cadastral de cette époque était conçu selon un double objectif : d’une part, établir le droit foncier (cadastre légal) et d’autre part assurer des rentrées fiscales (cadastre fiscal). Il était administré par le ministre du commerce de l’époque. Vers 1935, comme les citadins de la ville n’étaient pas très nombreux, presque toutes les terres de la ville avaient pu être enregistrées, et en 1914 le service cadastral fut géré par une structure municipale (Briscese 1990) 38 .

A l’heure actuelle, malgré la présence d’un bureau cadastral de la ville (administré par l’office administratif de la région 14 qui est la municipalité), l’activité cadastrale est quasiment inexistante. Seules quelques activités de préparation de titres fonciers dits ‘title deeds‘ sont effectuées, et elles concernent l’attribution foncière municipale réalisée au bénéfice des habitants qui ont eu la chance d’avoir accès au terrain urbain après avoir néanmoins attendu 2 à 3 ans.

Selon l’interview faite avec le responsable de la section cadastrale, mis à part les activités citées ci-dessus, cette section cadastrale n’effectue que des activités de routine d’inventaire de logements légaux dans la ville afin de collecter les taxes. Encore selon ce responsable, en plus du problème financier, des problèmes institutionnels, le manque personnel…, sont des causes de cette inefficacité.

A l’heure actuelle, un projet concernant l’information foncière, que l’on va traiter dans les chapitres suivants, est initié par la municipalité afin d’enregistrer les logements et le sol urbain.

Notes
37.

Richard pankhurust, (1966), cité dans, Daniel Tadesse, 1997, p.45.

38.

Briscess, (1937), op. cit., p.46.