D’après le principe de développement économique de l’époque, le master plan de la ville d’Addis Abeba, qui inclut le plan régional, métropolitain et urbain, a été élaboré entre 1984 et 1986. Selon le rapport du master plan, la méthodologie utilisée suit des approches de planification scientifiquement correctes., Cet cette planification qui suppose un équilibre entre les régions et la ville, et qui suggère des principes et des stratégies 52 et qui doivent servir la ville pour vingt ans (1986 à 2006).
En outre, les objectifs principaux de ce master plan étaient de créer une relation équilibrée entre les régions et la ville, de développer la ville comme une ville économiquement autonome et « multi-centric », aussi d’assurer un développement économique national et international et de minimiser l’insuffisance et les déséquilibres des éléments urbains nécessaires.
Même s’ils n’ont pas servi comme prévu initialement, plusieurs plans d’exécution à différentes échelles composaient ce master plan préparé par AAMPPO 53 et établi par la coopération Italo-Ethiopienne.
En effet, les difficultés de ce master plan sont apparues dès le début. Hormis le temps perdu pour son approbation (l’approbation de ce master plan a pris huit ans : durant le quel l’état socialiste a été renversé, et le plan a finalement été approuvé avec la proclamation du nouveau gouvernement n° 7/1994, partie II, chapitre 1.3 et 1.4 qui confie toute la responsabilité du développement physique à ce master plan) 54 , ce plan a été préparé par un groupe de personnes, sans concertation publique et sans aucune participation de la municipalité de la ville normalement responsable de la mise en place de ce master plan. Celui-ci se trouve donc « périmé avant sa naissance 55 ». S’ajoutent à cela l’absence de coordination et d’intégration entre les différents secteurs de réalisation et la municipalité,.Lles faibles capacités financières, humaines et institutionnelles. Le master plan est donc inefficace, et la révision de ce dernier s’avère nécessaire. (Mathewos, 1998)
Comme, la plupart des plans des villes en voie de développement, ainsi que cela a été rapporté par David et Giles, le plan était trop rigide (en fait il est parfois flexible, selon les conditions et la personnalité, puisqu’il est facilement violable par des responsables gouvernementaux) 56 , comportait trop de zonage en utilisation foncière. En plus d’être cher et long à préparer, il ne comportait pas d’indication concernant le niveau technique d’implantation, le financement et le coût, de ce fait il ignorait le potentiel de la ville et de ses habitants 57 .
Le rapport final du master plan de la ville d’Addis Abeba, 1986
Addis Abeba master plan project office.
Addis negari gazeta, 1994, Region 14 administration, proclamation 7/1994
Expression de l’ancien maire de la ville
Selon l’information obtenue pendant des interviews avec de personne concerné un petit mot de la part des responsables supérieurs peut suffire d’avoir un terrain urbain.
David and Giles, A frame work for reforming urban land policies in developing countries, 1995