2.4.2 Les équipements publics

Comme dans le cas des infrastructures, les équipements publics appartiennent soit à l’Etat fédéral (grands hôpitaux, grandes universités …), soit à la municipalité (grandes écoles, centres sportifs, quelques centres de santé).

Depuis longtemps, l’approvisionnements de ces équipements se fait selon le programme et la disponibilité financière de l’Etat fédéral ou de la municipalité, et donc, sans prendre en compte la nécessité urgente de certains éléments pour les résidents de la ville. Il est difficile de quantifier et d’avoir des informations claires sur ce manque d’équipements. Ceux qui existent fonctionnent mal : les écoles ne sont pas suffisantes et sont mal réparties. Dans certains cas les étudiants sont obligés de faire de 10 à 15 km par jour, ce qui est aussi le cas d’autres équipements, comme les hôpitaux. A tout cela s’ajoute un manque et une mauvaise répartition des espaces de divertissement et d’espaces verts …. 90 .

A l’heure actuelle, toujours conformément au principe de l’économie de marché, ce secteur attire des investisseurs privés. Ainsi quelques équipements privés (santé, scolaires.. .) sont apparus dans la ville, une concurrence qui peut être montré la faiblesse du secteur public. Prenons par exemple, l’évolution de la dépense privée et publique dans le secteur de la santé au niveau du pays, depuis l’introduction du principe de privatisation. La contribution du secteur privé a fortement dépassé celle de l’Etat.

Tableau 2.14Dépense totale de santé 1995-2000 (millions birrs)
  1995-96 1997 1998 1999 2000
Investissement public total 482 39%
598 40% 742 42% 818 40% 866 38%
Investissement privé total 766 61% 886 60% 1044 58% 1221 60% 1429 62%
Total 1.248 1.484 1.786 2.039 2.295
Source : Jan valdelin, Netsante waleleligne, Alan fairbank in :Economic focus, vol.3 n°.6,mars 2001.p,25.

Cependant, malgré les potentialités financières et le désir des acteurs privés, le développement des équipements nécessaires à la ville n’est pas satisfaisant. Selon notre étude ceci est dû principalement à la difficulté et à la longueur du processus d’accès au sol d’une part, et au caractère excessif du prix foncier d’autre part.

Notes
90.

Mathewos Asfaw. Assesment and evaluation of social services and current key urban problemes, july,1998,p,3-5. op. Cit.