3.1 La politique nationale de développement et l’objectif de développement de la ville.

3.1.1 Objectif national  de développement: développement industriel après le développement agricole.

Empreint de fédéralisme, le programme vise principalement :

• le développement d'une économie nationale autonome.
• la création d'une condition favorable, pour le secteur privé afin qu’il participe aux activités économiques.
• la garantie aux paysans de leur pouvoir et de leur bénéfice sur leur production.EPDRF office of the governement spokesperson, [on line]. Disponiblesur :http://ethiospokes,net/backgrnd/b0909981.htm (consulé le 10/02/02)(EPDRF, 2000)

Ce nouveau principe économique lancé par l’état qui a transformé l'économie centrale (planifiée) en économie de marché (libéraux), laisse prévoir une limitation de l'intervention publique dans les activités de production et la promotion de l'engagement du secteur privé.

D’ailleurs, en 1992, l'Etat a promulgué l'investissement privé (qui sera modifié par la suite par la proclamation de 1996) ¹⁰⁸ endogène et exogène, en restreignant quelques activités d’exploitation dans l'intérêt de l'Etat et des investisseurs locaux.

L’agriculture, précédant l’industrialisation, représente la stratégie principale du gouvernement vis-à-vis du développement économique. Cette stratégie dont la priorité porte sur le développement rural et agricole est donc à l’origine de ce nouveau principe.

En fait, l'idée de ce principe émane du contexte économique du pays, puisque 86% de la population est engagée dans l'agriculture, ce secteur contribue pour 52% au PIB et 85% aux revenus d'exportation du pays.

Toutefois, ce principe n’est pas le bienvenu pourar des nombreuses personnes qui ont des points de vue différents. Ceux qui ont complètement niés ce principe mettent en cause l’absence d’une politique claire et efficace concernant la tenure foncière rurale, la pauvreté des paysans…. Pour eux, ce principe décourage l’urbanisation et la demande de produits industriels..., ¹⁰⁹ donc le développement industriel qui est pourtant un facteur important dans le cadre du développement d’un pays. Les autres, même s’ils sont d’accord sur le principe général, sont méfiants : Ils remettent en cause la politique de régionalisation du pays, le manque d’infrastructures et d’équipements dans toutes les régions pour exploiter correctement le secteur agricole, qui selon eux pourrait demander éventuellement des produits industriels donc le développement industriel au préalable ¹¹⁰ , et s’interroge pour savoir si l’on n a pas tendance à mettre la charrue avant les boeufs

Même si de nombreux efforts ont été déployés pour développer le pays et que quelques résultats encourageants ont été observés, on constate tout de même quelques difficultés. Selon une étude présentée sur le symposium national de l’agriculture, parmi les 1415 projets de l’agriculture, seulement 153 sont opérationnels, à cause de l’incapacité de l’Etat à libérer des terrains à temps, à cause de la faible mobilisation financière, et surtout à cause de la pauvreté des infrastructures existantes. ¹¹¹

C’est ainsi que les Nations Unies ont classé ce pays comme « Under performer » pour son inefficacité à attirer des investissements étrangers. Mais les responsables éthiopiens mettent en cause la sécheresse et la guerre pour expliquer la faiblesse des investissements étrangers ¹¹² dans le pays qui est classé au 97eme rang. ¹¹³