3.3.3.2 Transparence et sensibilisation publique

En principe, en tant que citoyen, chacun a le droit d’être informé des changements et des évolutions de la ville, en particulier en ce qui concerne le développement de cette dernière. La plupart des principes et des règles modifiés restent souvent inconnus par la majorité des citadins. Les personnels même de la municipalité n’en sont même pas informés parfois. Les rares promulgations citées dans les journaux ne sont pas compréhensibles, puisque plus de 50% des citadins sont illettrés. Il est peut être suffisant de mentionner le cas du système à bail, une des politiques les plus importantes de la ville, plus de 60% des citadins ne la comprennent pas 127 , (fonctionnement, démarche, droit et obligation …envers de ce système), ainsi que quelques responsables d’autres secteurs du développement. Aucun effort n’est fait de la part des autorités locales pour informer aux citadins.

Pourtant n’est ce pas aux responsables locaux de garantir la transparence et d’informer les citadins ? Ce ne sont pas les moyens qui manquent. Les chaînes de radio et la télévision semblent des outils efficaces pour informer les habitants. 128 Ce n’est pas pourtant le cas : la musique américaine souvent retransmises est peu importante voire inutile pour la plupart des habitants de la ville qui souhaitent avant tout une amélioration de leurs conditions sociale et économiques. De même, il semble important de laisser les bureaux des responsables concernés ouverts 129 aux journalistes afin que ceux-ci obtiennent et transmettent les informations nécessaires par le biais des moyens mis à leur disposition. Selon notre observation la transparence et la sensibilisation des citadins servent de feed back. Ceci permet dans des autres villes de corriger au fur et à mesure les erreurs commises, et de guider le développement ; faute de quoi on risque d’aggraver la corruption, le blocage de l’investissement, d’où des difficultés pour achever le développement souhaitée comme on a observé ailleurs.

Notes
127.

Selon un recensement réalisé sur 70 logements dans la ville d’Addis Abeba, seulement 1.4% ont acheté la proclamation, 85% ont une petite idée sur le système par le biais des medias et 13.6% ne le connaissent absolument pas

128.

Un moyen efficace pour informer des citadins qui ne savent ni lire ni écrire, qui est même utilisé au niveau des petits projets d’amélioration d’une zone dans d’autres villes comme au Chili par exemple. 

129.

La plupart du temps, les journalistes privés ne sont pas les bienvenus dans les bureaux des responsables, c’est toujours le cas par exemple chez le maire de la ville d’Addis Abeba. Selon les journalistes de Zobel, qui reprochent à la municipalité de fermer ses portes aux journalistes et aux média privés, le 18/4/1994 E.C. consultable sur ; <http://zobel.geez.org/sys=GFzemen&file>