L’enchère est l’un des procédés qui permet l’accès au sol urbain. Il n y a pas de programme : tout dépend du programme de la municipalité. Ooutre la suspension fréquente du programme de l’enchère, par manque de clients, la plupart des terrains mis auxàl’enchères ne se vendent pas pour des raisons différentes : de prix trop élevé ou situation de terrains ne correspondant pas au choix des personnes demandeurs du sol….
A chaque tour successif les terrains invendus au tour précédents peuvent ou non être remis aux enchères. L’exemple représenté dans le tableau ci après montre que sur 88 terrains mis aux enchères seuls 30 ont été vendus au terme de 7 tours d’enchères.
N°de tour | N°de lots | Surface min. (m 2 ) d’un lot | Surface Max. (m 2 ) d’un lot | N°des enchérisseurs | N° de lots vendus |
1 | 10 | 964 | 2814 | 182 | 6 |
2 | 10 | 384 | 1825 | 21 | 2 |
3 | 10 | 1200 | 9877 | 111 | 7 |
4 | 15 | 772 | 8305 | 73 | 3 |
5 | 10 | 384 | 9304 | 39 | 4 |
6 | 10 | 384 | 8315 | 30 | 4 |
7 | 23 | 614 | 8276 | 43 | 4 |
Source : Erbach and bachmann, 1996 cités dans Birke yami, 1998. |
Le dysfonctionnement de la pratique des enchères fait l’objet de fréquents articles de presse 150
La dénonciation publique de ces dysfonctionnements n’a cependant pas à ce jour incité les autorités publiques à améliorer le système. Cet état de fait engendre des détournements de procédure (cf., 4.1.2.) et l’occupation illégale des sols. Cette dernière justifie, elle-même, des opérations de déguerpissement brutales de la part de l’autorité publique avec pour conséquences la destruction de biens privés et le développement de mouvements sociaux de la part des populations déguerpies.
En août 2002, la municipalité a ainsi expulsé d’une même zone 10.000 habitantes dont le revenu moyen mensuel des ménages était de l’ordre de 200 birrs l’équivalent de 190 FF.
En novembre 2002 la même municipalité a détruit près d’une centaine de logements pour la même raison après avoir incarcéré les propriétaires de ces logements pour des raisons de sécurité. (Tobia, 2002) Ces mesures, jugées inhumaines par la population 151 ne favorisent pas la concertation pour le développement d’Addis Abeba.
Birké yami 1998. Op. cit.