A cette époque d’urbanisation, les villes sont considérées comme les moteurs du développement social et économique, qui créent l’économie d’échelle et d’agglomération. Elles ne sont pas seulement des lieux d’accumulation et de réinvestissement des capitaux, mais elle sont aussi des points nodaux pour les services spécialisés, où il y des échanges de division de travail social.
Comme toutes les villes du monde, les villes des pays en voie de développement jouent plus ou moins ce rôle : les activités industrielles, les activités de services traditionnels ainsi que les nouveaux services liés aux institutions bancaires, au financement, à la communication constituent la nouvelle base économique de ces villes. Bien entendu, cette base fait appel aux ressources naturelles du pays. (Pétrole, cacao, café,…) parallèlement à l’économie formelle, l’économie informelle dans les secteurs de production, de distribution et de service joue un rôle économique important. Les conditions économiques des villes varient énormément d’un pays à l’autre, selon les ressources naturelles et humaines dont ils disposent et leurs capacités à les exploiter, selon la situation géographique, la politique de développement suivie... La différence économique entre ces villes s’illustre principalement par le PNB (parmi d’autres indicateurs).
Régions | Population urbaine (en %) | PNB (de revenue) par tête/an (en dollars) |
Afrique Sud S. | 34 | 14 |
Etats Arabes | 56 | 46 |
A.latine et Caraïbes | 81 | 87 |
Asie et Pacifique | 35 | 153 |
Source : élaborée par l’auteur de « The state of the world’s cities 2001 » pp, 12-17 |
Source : élaborée par l’auteur de « The state of the world’s cities 2001 » pp, 12-17
Malgré cette différence, les villes ont plusieurs caractéristiques communes d’un point de vue économique; Elles sont dépendantes du reste du monde, connaissent des désordres monétaires importants, l’inflation est souvent galopante, la plupart sont rongées par la corruption157, l’économie sous terrain est importante. De plus, il y a de nombreuses inégalités : que ce soit dans la répartition des revenus, des terres, ou des fruits de la croissance. S’ajoutent à ceci l’endettement, la guerre, la sécheresse. D’autre part d’après les Nations Unies, le manque d’infrastructures, les politiques de développement inappropriées, l’inefficacité technique et financière des institutions municipales et finalement la faiblesse des services financiers sont les réalités de la plupart de ces villes et sont les principaux obstacles à leur développement économique. (UNCHS, 2001)