Emplois urbains :

Même si l’économie urbaine est le foyer de la création d’emplois à la fois formels et informels dans des secteurs différents, les villes des PED, confrontées à une urbanisation galopante, et à une explosion démographique importante suivie d’un déclin économique, sont incapables aujourd’hui de satisfaire la demande d’emploi toujours croissante. Ces villes sont donc devenues dans la plupart des cas synonymes de chômage et de pauvreté.

Figure 1.16 Taux de chômage dans les villes des PVD
Figure 1.16 Taux de chômage dans les villes des PVD

Source : Urban indicators 98 dans, The state of the world’s cities 2001, p.85 (Extrait par l’auteur)

Le secteur formel crée peu d’emplois, trop peu pour occuper la population active dans une proportion satisfaisante. De plus il exige de plus en plus une main d’œuvre qualifiée. Les formations sont nécessaires car, la plupart des ces activités ont recours à des technologies modernes souvent importées grâce à la communication et aux échanges d’informations rapide. Les employeurs se voient donc dans l’obligation de refuser la plupart de la main d’œuvre non alphabétisé qui est principalement issue du milieu rural important dans ces villes.

Quant au secteur informel, générateur d’emplois important et qui a la même tendance que le secteur formel il reste aujourd’hui le seul vendeur d’emplois urbains pour la population active, ceci malgré son offre financière faible. En général, il représente 37 % des emplois des villes des PED158 mais ce chiffre varie d’une région à une autre. En Afrique plus de 50 % de la population active s’engage dans ce secteur159.

En Amérique latine et dans les caraïbes le secteur se développe énormément : les petits business personnels et familiaux, les micro entreprises sont en pleine expansion. Ils représentent 63% des activités à Leon, au Nicaragua 61% dans Marinilla en Colombie, 53%160 en Ecuador à Guayaquil….

Figure 1.17 Emplois informels dans les PED (par régions)
Figure 1.17 Emplois informels dans les PED (par régions)

Source : Urban indicators 98 dans, The state of the world’s cities 2001, p, 85, (Extrait par l’auteur)

Il est bien possible que, tous ces chiffres et informations soient quelque peu éloignés de la réalité (sachant que les informations collectées sont souvent ambiguës, incomplètes et parfois même fausses). Une observation plus proche et plus détaillée de chaque cas peut nous donner une idée plus juste de la réalité, car c’est un phénomène que nous observons en regardant les premières pages des journaux chaque jour. Outre l’importance du phénomène, on peut noter une différence importante entre les régions, (expliquée par une divergence économique, historique ou politique…) mais il est bien évident qu’il existe encore une disparité nette entre les villes d’une même région. C’est le cas par exemple, entre les villes de l’Afrique sub saharienne où la situation est relativement plus complexe que dans les autres villes africaines.

Notes
158.

UNCHS (HABITAT), The state of the world’s cities 2001, pp, Op.cit. 82

159.

UNCHS. Basic facts on urbanization, The economics of cities, [on line]. Disponible sur : <mk :@MSITStore :c:\WINDOWS\Temporary%20Intern…/HS-568,%20Chapter%2004.ht (consulté le 11/06/02).

160.

Yves cabannes et Andrea carrio. Urban tendencies in Latin America and the caribean, [on line].Disbonible,sur<http://www.Sustainabledeveloppment.org/BLP/Conferences/articles/Yves%20 Cabannas%20and%20 Andrea%20Carrio. (consultés le 13/05/02)