La fuite des cerveaux : un indicateur d’une autre cause de manque d’emplois 

Le problème de l’emploi n’a pas seulement une dimension économique dans les villes des PED, il a aussi une dimension politique : les personnes qualifiées sont repoussées malgré leur importance pour la ville et même au pays, c’est un phénomène socialement et économiquement dangereux. Prenons le cas de l’Afrique, mais c’est aussi le cas d’autres régions.

La 38eme conférence de l’association des médecins éthiopiens a dévoilé que, plus de vingt mille intellectuels africains émigrent vers l’Europe et les Etats Unis chaque année. Ceci coûte 4 milliards de dollars à la région pour les remplacer par des étrangers. Selon cette conférence, cette situation résulte de la mauvaise politique appliquée dans le pays, du manque de respect par les politiciens et les gens en pouvoir, des mauvaises conditions de travail, de la faiblesse des salaires… A l’heure actuelle, selon les participants à cette conférence, 250 mille intellectuels africains, hautement qualifiés, dont 30% de médecins se dispersent partout dans le monde dans les villes développées. A Chicago, Par exemple, on compte 300 médecins éthiopiens très qualifiés,… ce qui permet aux Etats Unis, d’économiser 26 milliards de dollars, montant de la somme nécessaire pour les former161. Face à cette situation, quelles mesures doivent adopter les villes du tiers monde ? Sachant que l’objectif est de créer des emplois pour la plupart des habitants actuels et futurs. L’autre enjeu est aussi de retenir les personnels qualifiés, qui coûtent cher à leur pays, quand elles décident de partir à l’étranger pour les raisons invoquées précédemment.

Notes
161.

Tobia. Keafrika bye’ametu 20xi mhuran yfelsalu-andu ye’ idget maneqo honoal.[on line].Disponible sur :http://pfr.ethiozena.net/Gazettas/Tobia/archives/1994/Sene/06/Tobia.061094.sera.htmml (consultéle,14/06/02)