Dans leur œuvre intitulée ¨La réforme des politiques foncières urbaines dans les pays en développement,¨ Catherine Farvacque et Patrick McAuslan indiquent qu’un système foncier efficace doit se baser sur des principes : d’équité, d’efficacité, de flexibilité et de participation ; ils écrivent aussi que l’objectif du système foncier doit être
‘« …de promouvoir, pour tous les citoyens et spécialement pour la classe urbaine pauvre un accès plus aisé à des terrains bien situés et qu’ils peuvent payer ; et de leur assurer la sécurité des titres et de l’occupation, ainsi que des droits de développement adéquates, c'est-à-dire le droit d’utiliser ces terrains à des fins très diverses, limitées seulement par des règlements essentiels ayant trait à l’environnement, à la santé et à la sécurité de publique. »205 ’C’est bien ce principe d’un système foncier qui est à la base du développement physique, économique et social …, que tout le monde souhaite. Mais ils savent très bien que c’est une « ambition », et surtout de nos jours où le système foncier renforce les liens avec les relations économiques.
Il n’est pas important de citer une fois de plus tous les problèmes liés à l’inefficacité du système foncier mais il est important, même urgent, de faire une réforme sur toutes les conditions qui causent le dysfonctionnement.
En tout état de cause, c’est une tache difficile, longue, et complexe. Améliorer la situation et achever un plan de développement urbain souhaité reste encore une tâche difficile, même pour quelques villes européennes toujours en difficulté. Mais quel est donc le véritable niveau de développement ? En fait pour le savoir, il existe, des indicateurs qui montrent le niveau de développement d’une société, (PNB, PIB.., des indicateurs empiriques qui sont souvent ambigus et douteux) mais il est aussi intéressant de voir le travail de Julien HART, intitulé « Sustainable city frame work », pour avoir une vue globale concernant la réalité du développement des villes. L’objet de son travail est d’établir un cadre qui modélise la manière dont une ville se développe et évolue de façon efficace et saine.
Se basant sur l’expérience des villes développées qui ont réussi à contourner les obstacles au développement, considérant une ville comme un ensemble physique et humain, il a identifié des critères qu’une ville doit respecter pour que son développement soit jugé saine, fructueux et durable. Le cadre est constitué de cinq lignes et de trois colonnes ; les 5 lignes sont établies en combinant la demande générique de survie des villes (si on considère la ville comme un être vivant) et « maslows hierarchy of human needs » (au niveau individuel) ; les trois colonnes s’identifier de « Poopper’s three worlds theorum » dans son œuvre, « Objective theory of knowlege » qui est lié à l’environnement physique, la pensée individuelle ou un être humain et de la société.
Ainsi, selon lui l’évolution progressive d’un être humain sur le plan de la culture et de l’environnement physique (la ville construite), nous permettra de constater et de déterminer le niveau de développement des villes. Encore, selon lui, même s’il est difficile d’achever d’atteindre le niveau supérieur de ce cadre, la plupart des villes d’Europe de l’Ouest ont achevé « partiellement » les cinq niveaux de ce cadre, alors que d’autres luttent encore pour achever même partiellement les deux premiers niveaux.
Où est ce que se trouvent donc nos villes des PED ? Selon le constat qu’on peut avoir àa partir d’une petite analyse qu’on peut faire sur ce cadre, à part quelques villes asiatiques (surtout d’Asie de l’Est) qu’on peut difficilement les imaginer difficilement de se retrouver à la base due niveau deux.,Lla plupart de ces villes, où règnent encore la pauvreté, la guerre et l’absence de démocratie… semblent encore se trouver à la base du niveau inférieur du cadre. La route est donc très longue pour parvenir au développement souhaité.
| ▪ Remarque : Afin de préserver le sens exact de ce cadre, et de ne pas altérer des idées, on a préféré ne pas le traduire en français. | |||
| City | Culture | Population | |
| Level. 5 | Creativity and Innovation to advance cultural, technological and ecoomic development |
Social mobility making it possible for individuals to follow their own ambititon and suceed | Self-fulfilment needs Self-actualisation |
| Level. 4 | Flexibility and adoptability of the city’s structure and economy | Freedom of information communicating freely to generate opportunities for individuals and business |
Egotistical needs self-esteem and self confidence |
| Level. 3 | Regeneration of the physical, built and natural environnements in the city and population | Sustainability generating social capital and improuving the environnement through communal activity | Social needs affection and community needs |
| Level. 2 | Safety of the city from the forces of nature and attach from other cities | Justice creating the social structure for society and facilitating economic activity | Security needs shelter and safety from other people in the city and the elements |
| Level. 1 | Energy and material flows through the city which are foundamental to the survival of any living system | Critical thinking breaking down cultural barriers and enabling free thinking | Physiological needs food water and warmth |
| Source : Sustainable city frame work (Julian Hart : 2002). | |||
CATHERINE Farvacque, PATRICK McAuslan. La réforme des politiques foncières urbaines dans les pays en développment.5. Banque mondial, washington DC, 1993,103 p. ISBN : 0-8213-2259-1, Op, cit,.