2.3.1.3 Approche financière

Cette approche porte sur les revenus qui proviennent de la possession et de l’utilisation du sol, du logement ainsi que des autres éléments urbains. La répartition équitable des richeses provenant du sol urbain entre les habitants étant l’objectif fondamental, l’idée est de récupérer les fonds par les autorités de la ville sous forme de taxes afin de réinvestir dans le développement urbain (plus précisément pour mettre en place les infrastructures et les équipements nécessaires et assurer un accès au sol et au logement pour les habitants qui n’ont pas assez de moyens). Le montant de ces taxes, est estimé dans la plupart des cas par rapport à la valeur de ces éléments dans un contexte donné sur la base des revenus annuels estimés. Bien que les revenus qui proviennent de ce système de taxation soient décisifs pour le développement urbain, la plupart des villes ne les ont pas exploités correctement et ceci pour des raisons variées. Plusieurs types de taxes sont imposés dans les villes selon leur contexte socio économique :

Plusieurs types de taxes existent (taxe sur l’héritage, la route…). Elles sont appliquées de façon différente mais elles sont souvent négligées (surtout en Afrique) car comme l’information foncière est inexistante, il est difficile d’exploiter ces ressources…

Quelques pratiques et les difficultés engendrées :

Malgré leur impact essentiel sur le développement des villes, ces ressources financières ne sont pas exploitées correctement :

En fait, plusieurs efforts ont été faits pour améliorer la situation. Quelques pays ont essayé de réviser le montant de leurs taxes afin de poursuivre l’évolution du développement économique de leur ville, notamment en tenant compte de l’évolution rapide de la valeur des éléments urbains. Par exemple, à Hong Kong, les montants des taxes imposées sont révisés régulièrement en les comparant avec la valeur du marché existant. En Amérique latine, la ville de Boagota révise le montant de ses taxes imposées tout les six mois ce qui est aussi le cas de Buenes Aires en Argentine. D’autre part, la ville de Bagota a essayé d’améliorer son système de taxation en faisant participer les habitants pour qu’ils déclarent leurs revenus sur le sol et les logements urbains. C’est le « self assessement program ». Mais ces efforts ne se font pas sans difficulté. Par exemple, la révision à la hausse des montants des taxes imposées à Lima au Pérou a été refusée par de nombreux propriétaires, une autre révision a dû être envisagée. La ville de Séoul, qui a appliqué le principe « taxe forte pour une durée de possession courte » pendant le transfert des propriétés, (afin de décourager la spéculation), aà été confrontée au manque de terrains sur le marché. Elle a du réduire le montant des taxes imposées (Economic and Social Commisson for Asia and the Pacific).

En conclusion, comme les études le montrent, ces pays ne réussissent pas dans la plupart des cas à exploiter ces ressources ; la plupart des taxes imposées sont démodées les valeurs du marché actuel sont ignorées, l’absence de volonté à déclarer ou les fausses déclarations des propriétés sont fréquentes, les administrations financières sont inefficaces, l’imposition des taxes est non conforme à la valeur des propriétés et n’incite pas les propriétaires à payer leurs taxes, les techniques de collecte sont défaillantes. Cette situation s’explique par le manque de financement de nombreuses municipalités pour améliorer les infrastructures existantes.,Ddonc elles sont souvent obligées d’être subventionnés par l’état.