3.1 Quelles leçons peut on retirer des expériences de ces villes ?

Comme on l’a souvent évoqué depuis le début de notre recherche, peu nombreuses sont les villes qui ont fait des efforts remarquables pour résoudre leurs problèmes physique et socio économiques. Les principes affichés et les différentes mesures prises en matière de gestion foncière sont souvent confortés à des obstacles divers, ce qui rend le fonctionnement du système difficile.

Souvent, les problèmes rencontrés sont semblables : c’est le cas par exemple, des plans urbains, du système cadastral qui sont mal établis, incomplets, ou démodés. Les lois et règles liées au développement urbain et à la gestion foncière varient d’une ville à l’autre selon le contexte, mais la aussi elles sont inefficaces ou inapplicables dans la plupart des cas. Même si ces lois et ces règles sont parfois efficaces un moment donné, elles deviennent rapidement obsolètes étant donnée l’évolution importante de la ville.

Par ailleurs, les techniques utilisées pour atténuer les problèmes liés au foncier, comme le remembrement, le développement foncier guidé (guided land developpment)…, sont peut être applicables chez les uns et pas chez les autres. Ceci rend donc difficile la recherche d’expériences communes à partager.

Mais cependant que peut on apprendre de ces diverses expériences ?

Notre intention n’est pas d’importer tout ce qui nous semble intéressant en terme de politique, de loi, de règle, d’instruments et de techniques, soulignons aussi que les enseignements à tirer viennent non seulement des villes qui ont partiellement réussi, mais aussi de celles qui sont en difficulté.

Ainsi, ce qui nous intéresse ici et qui nous semble essentiel est d’apprendre à travers les actions menées, d’une part des raisons du succès partiels de quelques villes, et d’autre part des principales causes de l’échec de ces actions, ce qui est le cas pour la majorité des villes.

Ces leçons que l’on cherche qui ont permis aux unes de progresser et ont ralenties le développement dde ceux qui les ont négligéeses autres peuvent enrichir nos propositions.

Voici les principales expériences qu’on peut partager de ces villes. D’abord :

  • la volonté de corriger les actions et les mesures défaillantes (peut être efficaces à un moment donné) en matière de gestion foncière en s’adaptant au contexte.
  • les efforts consentis pour réorganiser les institutions concernées et améliorer leur fonctionnement
  • la transparence du processus concernant le fonctionnement du système foncier.
  • la reconnaissance des secteurs de recherche et d’études, qui permettent de réviser le fonctionnement de la politique foncière.

A part les points cité ci-dessus, d’autres mesures prises, (même si on ne nie pas l’existence de quelques difficultés) pour rectifier les phénomènes défaillants et avoir des résultats satisfaisants à long terme :

  • décentralisation en matière de développement urbain et surtout de gestion foncière, comme on témoigne l’engagement des autorités étant en tant qu’une personne morale à l’acquisition du sol comme tout les citadins (cela pour acquérir de terrains pour des projets publics, comme la réalisation de logements pour les pauvres...)
  • et surtout la diversification du système d’acquisition et du droit sur le sol urbain (ce qui nécessite une volonté politique importante).

Ce sont alors les principales leçons que l’on peut apprendre. Et même si, les difficultés rencontrées sont parfois importantes, il nous parait essentiel d’en tenir compte pour établir et développer nos propositions.