A part les conditions économiques nationales favorables au développement urbain, les efforts et les initiatives des autorités pour apprendre de leurs erreurs passées et les corriger, ainsi que leur initiative pour partager le pouvoir, ce qui nécessite une volonté et condition politique favorable a permis à de nombreuses villes des PED d’améliorer leur situation et d’atténuer les problèmes liés à l’administration et à la gestion foncière.
Nous supposons que la proposition établie ici qui repose sur des principes forts et délicats, à savoir ; la décentralisation, la dévolution, et le partage des responsabilités est un pas essentiel vers le développement physique et socio économique de la ville que nous souhaitons.
En fait :
L’acceptabilité et la faisabilité politique :
Est ce que l’idée que nous venons d’envisager sera acceptable politiquement ? Pour le savoir il faut encore répondre à d’autres questions sensibles qui sont fortement liées entre eux.
Est ce que les conditions politiques du pays et de la ville sont favorables ? Est ce que les autorités de la ville sont volontaires pour tirer des leçons des erreurs précédentes ? Sont elles prêtes et volontaires à partager leur responsabilité avec les autres acteurs concernés, comme les autres villes l’ont fait, convaincues par l’efficacité de la participation public privé ?242 Est ce qu’elles mobiliseront les ressources financières et humaines nécessaires ? La nouvelle structure de la gestion urbaine et foncière envisagée saura-t-elle être indépendante de la politique ?...
En fait, la dimension politique est un élément fort et imprévisible à prendre en compte. Elle dépend des principes et de la conviction des autorités et de leurs conseillers qui doivent être convaincus par les réalités qu’ils observent chez les autres. Toutefois, nous restons optimistes et espérons que les conditions politiques seront favorables et que les nos autorités seront coopérantes, si elles veulent voir s’achever le développement pour cette ville.
La faisabilité économique et financière :
On a évoqué précédemment les conditions économiques et financières particulièrement difficiles pour la ville d’Addis Abeba. Les raisons sont variées mais il est principalement dû à l’incapacité de la municipalité actuelle à exploiter ces ressources correctement. Ceci et même à l’origine du dysfonctionnement de cette dernière. Le montant des arriérés accumulés en témoigne : les taxes, les impôts n’ont pas été collectés depuis des années d’une part, et les budgets de dépenses inutilisés sont reportés d’une année sur l’autre. Par exemple, lors de l’année fiscale 2002, 24 millions de birrs équivalents à 24 millions de francs du budget d’investissement n’ont pas été utilisés et ont été reportés. De même chaque année, plus de 40% du revenu municipal prévisionnel n’est pas collecté. Selon le rapport du bureau des finances parmi ceux qui s’engagent dans la production, la distribution et les services, 64% n’ont jamais payé de taxes. Alors, hormis la contribution qu’on peut espérer de la part de l’état fédéral et des organisations non gouvernementales pour un moment donné, nous supposons que notre proposition rend possible l’amélioration de cette situation dans le futur : amélioration de l’exploitation des ressources financières grâce à la décentralisation et à la réorganisation fonctionnelle municipale. Ils nous parait alors possible de réaliser notre objectif même s’il doit être confronté au départ à certains obstacles.
A l’heure actuelle des nombreuses experts s’engagés dans ce thème sont convaincu et affirment que, le participation publique privé est une méthode efficace en matière de développement et de la gestion foncière. Comme a noter Utakatu Naiker, (1997) « … Partnership at the local level, possibly coordinated by local level authorities appear to be the most appropriate vehicule for implimenting urban land reforme.. , »