1.1.1 L’Historique de la société

Depuis sa création et tout au long de son développement industriel, la société X a traversé des périodes importantes qui ont orienté son évolution que nous développons maintenant :

1922 voit la création de la société X par deux industriels, c’est alors une entreprise familiale dont la principale activité est la fabrication de pièces de cycle.

En 1935, la société développe la forge de tiges d’isolateurs pour lignes à haute tension dont elle demeurera le spécialiste incontesté pendant plus de vingt cinq ans. De quelques personnes à sa création, la société emploie environ cent vingt personnes en 1940.

Le véritable essor de la société se situe après la seconde guerre mondiale avec la reprise économique et le développement de l’industrie automobile. Elle se reconvertit et se spécialise dans le forgeage de pièces forgées par refoulement à chaud. Elle possède alors toute une gamme de machines à forger de la plus petite à la plus puissante d’Europe occidentale (2500 tonnes).

En 1967, la société investit dans la forge à froid, en complément de la forge à chaud. Cette date marque une évolution technologique de la société X.

En 1973, la société X se développe et décide d’implanter une deuxième unité de production en zone industrielle avec une organisation rationnelle des équipements et des fabrications. Cette implantation diffère très sensiblement de la première unité de production qui se compose de bâtiments séparés, ce qui ne facilite pas le flux de fabrication.

Son rachat par le groupe Y, en 1988, lui permet d’acquérir une dimension européenne et d’élargir les possibilités offertes aux clients d’améliorer les techniques de formage du métal et du savoir-faire.

En 1994, la société X reprend une entreprise régionale de fabrication de pièces en acier à ressort.

En 1994 également, elle achète une licence de fonderie et de forgeage appelée « COBAPRESS » 61 pour la fabrication de pièces de sécurité en aluminium destinées aux véhicules terrestres.

En 1997, une ligne automatique de production de grosses pièces forgées est installée sur le deuxième site de fabrication.

En 1995, la société emploie deux cent vingt et une personnes en moyenne pour un chiffre d’affaires de 167 millions de francs. Elle investit régulièrement cinq à sept pour cent de son chiffre d’affaires. En 1999, la société compte en deux cent soixante huit personnes en moyenne à temps plein et quarante six intérimaires pour un chiffre d’affaires de 213 millions de francs. En 2000, l’effectif est de trois cent treize personnes en moyenne pour un chiffre d’affaire de 244 millions de francs.

La société X est soumise et applique la convention collective de la métallurgie de la Loire et du département d’Yssingeaux par arrêté d’extension, elle est, par ailleurs, adhérente à l’Union des Industries Métallurgiques et Minières (UIMM).

Depuis son origine, la société a une vocation de forgeron travaillant les métaux par refoulement à chaud à l’aide de machines à forger horizontale (MAF). Le forgeage utilisé est l’estampage qui consiste à mettre en forme les métaux ferreux dans des outillages appelés matrices et réalisés en chauffant le métal. Le forgeage à froid est le procédé de mise en forme des métaux sans chauffe préalable de ceux-ci

Nous préciserons les évolutions techniques dans la sous section 1.1.1.3

Les principales pièces réalisées par la société sont représentées dans la figure 1-1 :

Figure 1 - 1: les pièces réalisées par l’entreprise en 1995
Figure 1 - 1: les pièces réalisées par l’entreprise en 1995

Le poids moyen des pièces estampées, toutes techniques confondues, est de trois kilos et demi environ. La plus petite série de produits forgés est de cent pièces-mois, la plus grande est de deux mille pièces-mois.

Les ateliers de fabrication réalisent environ deux cent montages d’outillages par mois.

La société X compte parmi sa clientèle les plus grands constructeurs de biens d’équipement et intermédiaires pour l’automobile, le machinisme agricole, les travaux publics et le poids lourd.

La figure 1-2 montre les principaux clients de la société :

Figure 1 - 2 : les clients de la société X
Figure 1 - 2 : les clients de la société X

De 1994 à 2000, la répartition et l’évolution de l’activité en chiffre d’affaires hors taxes par secteur de clientèle n’ont guère évolué et se maintiennent aux mêmes niveaux comme le montre la figure 1-3.

Figure 1 - 3 : l’évolution de l’activité
Poids lourds et remorques 40,2 % Organes de transmissions 13,3 %
Automobiles 18,8 % Travaux publics 10,4 %
Machines agricoles 15,9 % Autres secteurs 1,4 %

Les exportations représentent environ trente cinq pour cent du tonnage produit, ce qui positionne la société X sur le marché concurrentiel de l’activité internationale. Les données économiques et sociales font apparaître trois années particulièrement difficiles : 1991,1992 et 1993 pour la société X qui voit son chiffre d’affaires diminuer de quarante pour cent entraînant des pertes cumulées de l’ordre de huit millions de francs. La figure 1-4 ci-après récapitule de 1992 à 2000 les variations d’activités enregistrées par la société X et l’augmentation des coûts de formation liés au démarrage des actions de formation qui feront l’objet de notre développement à la section 2 du présent chapitre.

Figure 1 - 4 : les données économiques et sociales
Années 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Chiffre d’affaires 114 MF 97 MF 127 MF 167 MF 161 MF 178 MF 197 MF 213 MF 244 MF
Tonnage facturé 8995 T 8045 T 11739 T 15825 T 14896 T 18000 T 20000 T 22000 T 25000 T
Résultat net - 3,97MF - 2,74MF 3,45 MF 2,35 MF -1,46MF -1.1114F -1.687F 6,21 MF 2,76 MF
Coûts de formation 400 KF 345 KF 603 KF 1,63MF 1,04 MF   1280 KF 700 KF 896 KF
Taux de participation 1,48 % 1,37 % 2,57 % 6 % 3 %   3,85 % 2,07 % 2,4 %
Effectif moyen 236 P 211 P 210 P 221 P 229 P 260 P 260 P 268 P 313 P
Evénements importants   Plan social Début de la formation Etude et développement du procédé aluminium        

Notes
61.

COBAPRESS : Couler, Basculer, Presser. Procédé industriel de transformation de l’aluminium à partir de sa fusion et de son forgeage. Ce procédé, d’origine française, a fait l’objet d’un dépôt de brevet.