Dans un premier temps, nous proposons de définir les termes utilisés: connaissances, compétences, opérations.
Une opération nécessite un ensemble de compétences mises en œuvre pour réaliser une tâche prescrite. C’est un travail déterminé qu’on doit exécuter, ce qu’il faut faire au sens du Petit Robert.
La démarche que nous avons suivie, pour repérer dans un premier temps les différentes opérations effectuées dans l’atelier, les compétences mise en œuvre et les connaissances qu’elles requièrent, puis établir une classification des compétences, fut la suivante :
Par opérations primaires, nous définissons les opérations qui s’enchaînent suivant la réalisation du travail à réaliser. Nous appelons opérations secondaires, celles qui nécessitent la mise en œuvre de compétences pour chaque opération primaire.
Si nous prenons par exemple le poste « réception et gestion des lopins » représenté par la figure 2-14 ci-après, il est inscrit dans la grille de compétences de l’atelier et se décompose en un certain nombre d’opérations primaires qui finalisent le poste. Parmi les opérations primaires, la manutention nécessite la conduite de chariot élévateur qui est définie comme une opération secondaire ainsi que le montre la figure 2-15.
Notre première démarche fut de valider ces différentes opérations pour l’ensemble de l’atelier.
Un important recueil d’informations fut nécessaire et nous avons procédé à un travail de description des différentes machines et de leur utilisation 108 . Pour cela, nous avons eu des entretiens avec les opérateurs et les responsables afin qu’ils décrivent leurs tâches en utilisant les grilles de compétences de l’atelier. Nous avons pu ainsi mettre à jour les grilles des postes dans l’atelier et les opérations par poste en décomposant les opérations de gestion sécurité (GS) et les opérations de gestion développement (GD).
Les définitions et les finalités des opérations de gestion sécurité et de gestion développement sont représentées respectivement par les figures 2-16 et 2-17 ci après.
A plusieurs reprises, nous avons présenté les grilles de compétences aux opérateurs concernés et au chef de service pour qu’ils valident nos résultats.
L’encadrement et les opérateurs nous ont confirmé que les grilles de compétences présentées répondaient bien à la réalité, dans l’énumération des opérations à effectuer, mais que certaines opérations n’étaient que partiellement réalisées ou différées dans le cadre de l’organisation du travail, par exemple l’opération de contrôle.
Afin de ne pas interpréter les opérations à effectuer ce qui aurait faussé les exploitations ultérieures, nous avons dû plusieurs fois questionner le chef de service sur certains termes techniques utilisés. Nous avons exploité, ensuite, la grille de compétences pour mettre en relation les opérations primaires avec les postes, les opérations secondaires avec les opérations primaires et les connaissances avec les opérations secondaires. Le tableau de croisement des opérations primaires avec les opérations secondaires est représenté dans la figure 2-19ci-après. Ce travail a été fait en collaboration avec l’encadrement de l’atelier, pour repérer le plus précisément possible les connaissances retenues dans chaque opération secondaire, en nous appuyant sur leur expertise professionnelle et leur pratique.
Nous avons établi la pondération des connaissances et la classification des connaissances après avoir recensé toutes les connaissances nécessaires sur les différentes opérations secondaires de tous les postes de l’atelier 109 . Cette pondération a permis d’établir la classification des opérations secondaires en fonction des connaissances qu’elles nécessitent et représentée par le tableau dans la figure 2-18 ci-après avec l’exemple du poste de travail « réception et gestion des lopins ». Nous avons procédé de la même manière pour tous les postes de travail de l’atelier en leur attribuant un poids et un positionnement en niveau 110 .
| Opérations secondaires | Nature * | Pondération |
| Envoi des informations au service achats | G-S | 2 |
| Envoi des informations au laboratoire | G-S | 2 |
| Contrôle du volume des lopins | G-S | 3 |
| Contrôle dimensionnel des lopins | G-S | 3 |
| Gestion des berceaux consignés | G-S | 4 |
| Attribution en séries | G-S | 7 |
| Enregistrement du tonnage reçu | G-S | 9 |
| Conduite de chariot | G-S | 31 |
| Total des opérations de gestion-sécurité | 61 | |
| Total pour les minis requis | 61 | |
| Total des opérations de gestion-développement | 0 | |
| * G-S = opérations de gestion-sécurité |
Les différentes grilles obtenues ont été présentées au chef d’atelier et aux deux chefs de poste pour vérifier la cohérence de notre analyse et son réalisme. Ceux-ci nous ont confirmé que les différentes grilles établies étaient le reflet de la réalité de l’atelier. Ils nous ont justifié cette validation en associant les titulaires, qu’ils connaissent bien au niveau de leurs compétences, aux postes ainsi hiérarchisés.
Nous avons ainsi présenté les différentes grilles obtenues :
La description des opérations par machine se trouve en annexe n° 26.
Le tableau de la pondération des connaissances est en annexe n° 27.
Le classement des postes en niveau est en annexe n° 28.