- L’école behavioriste (1930 à 1950)
Cette école développe, en se focalisant sur l’analyse des processus de fonctionnement des organisations, une vision plus complète de la nature humaine et du comportement des acteurs dans l’organisation. Mary Parker Folett fut la première à percevoir l’importance des facteurs psychologiques dans la gestion. Trois courants se distinguent au sein de cette école suivant l’importance accordée aux variables comportementales.
- - le courant des relations humaines (années 1930) se développe sur la base des relations entre les individus. En réaction à l’orientation essentiellement structurelle de la théorie classique, elle développe une approche plus comportementaliste en mettant en évidence l’importance du facteur humain. Ce mouvement s’est développé à la suite des recherches menées à l’usine de HAWTHORNE de la Western Electric, entre 1924 et 1932, par Mayo. « L’effet HAWTHORNE » a montré que les individus réagissaient positivement lorsqu’ils font l’objet d’attention et que l’on s’occupe d’eux pour améliorer leur sort. L’importance des relations interpersonnelles, le rôle de la vie de groupe et celui du leader sont mis en évidence. Des normes de groupe sont appliquées par pression collective sur la quantité de travail, la limitation volontaire du rendement, la solidarité contre les supérieurs.
K. LEWIN a développé sa théorie du comportement en groupe et du développement organisationnel en montrant l’impact du style de leadership sur le groupe. Il a identifié le style démocratique, autoritaire et laisser-faire.
L’école des relations humaines se penche sur le comportement des hommes au travail, recherche les motivations et les liaisons qui assurent l’adaptation de l’organisation aux objectifs à atteindre. Elle prône la décentralisation des décisions, la responsabilité plutôt que le contrôle extérieur. Le hiérarchique a un rôle de communication inter et intra groupes. Cette école choisit le groupe et non l’individu.
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- le courant des ressources humaines
(milieu des années 1950) accorde une importance aux attentes, aux besoins des salariés, et aux processus dans la résolution de conflits.
Toutes ces théories replacent l’homme au centre de l’organisation et mettent en évidence l’influence de l’organisation informelle. Barnard apporte une vision originale du comportement des personnes dans l’organisation. Selon lui, l’organisation est faite de coopération entre ses membres qui décident de l’accorder en fonction de leurs désirs, de leurs objectifs ou de leurs instincts, des avantages et des inconvénients de leurs actions. Il fait la distinction entre efficacité et efficience, organisation formelle et informelle, autorité du supérieur et acceptation des subordonnés.
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- l’école « Carnegie »,dont les premiers travaux remontent à la fin des années 1940, s’intéresse aux effets organisationnels de la rationalité limitée des individus dans la résolution des problèmes (Desreumaux, 1998)
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. Simon a développé ce concept. Selon lui, la rationalité ne peut être parfaite. La connaissance des actions possibles est limitée par les capacités et les motivations de chacun et par les connaissances et les informations qu’il a d’une situation donnée. Le fait qu’un individu sache comment il décide est aussi important que ce qui le pousse à agir. Les motivations jouent un rôle important sur lesquelles une direction a les moyens d’intervenir. Ces moyens sont la division appropriée du travail, les procédures opératoires standards, les routines préétablies, la simplification, le codage et l’orientation de l’information, l’absorption de l’incertitude, la création d’un langage organisationnel (Rojot, 1997)
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.
Notes
147.
DESREUMAUX A., « Théorie des organisations » Ed. Management, 1998, 218 p. op. cit.
148.
ROJOT J. « Théorie des organisations » dans Encyclopédie de gestion, Ed. Economica, 2ème Ed., 1997, 3621p. op. cit.