- Le courant néo-institutionnalisme (1975-1977)

Il est issu des travaux de Selznick et repose sur un modèle structuro-fonctionnaliste.

Les organisations apparaissent dans des contextes institutionnels dont les éléments sont fondamentaux. L’institutionnalisation est le processus par lequel les processus sociaux, les obligations et le présent en viennent à prendre un statut de règle dans la pensée et l’action sociale. Les organisations sont structurées par leur environnement, elles sont le reflet structurel d’une réalité construite socialement. Le fait d’adhérer aux prescriptions de l’environnement légitime les actions de l’organisation et la promeut plus facilement au succès et à sa survie. Par exemple, une entreprise qui n’aurait pas de service du personnel officiel serait considérée comme négligente à l’heure actuelle et même ouverte à des poursuites judiciaires dans le cas de discrimination, de licenciement abusif, indépendamment du fait qu’elle exécute ailleurs ou autrement les missions de la fonction. Pourtant la même entreprise embauchant un économiste, dont on ne comprend pas bien le rôle, sera légitimée aux yeux des clients, des investisseurs et des salariés et, en cas d’échec, l’aide extérieure viendra plus facilement car elle aura été prudente, avisée et rationnelle. L’organisation peut s’institutionnaliser, c’est à dire acquérir des valeurs indépendamment des buts qu’elle poursuit.

Les organisations sont obligées d’adopter des pratiques et des procédures définies hors de leur sein, par les concepts rationalisés prédominants de ce que doivent être les tâches organisationnelles : ces concepts sont institutionnalisés dans la société. Peut-on imaginer une entreprise qui sélectionne au hasard ou qui n’emploie pas de diplômé ?