C’est le début d’une période de croissance que Fourastié a baptisée les Trentes Glorieuses (Peretti, 2002) 166 . Elle est caractérisée par une application des principes d’organisation du travail, de simplification du travail et des produits eux-mêmes, la hausse du pouvoir d’achat et du niveau de vie et de la consommation, le plein emploi et le manque de personnel qualifié.
Les années 1950 et 1960 voient le développement de la législation sociale de plus en plus contraignante, à forte dominante juridique. Les services du personnel sont dirigés par des administratifs, soucieux de faire respecter les lois (Besseyre des horts, 1990) 167 . Les principaux textes portent sur la création du comité d’entreprise (1945), la sécurité sociale (1945), les délégués du personnel (1946), la liberté de négocier les salaires et le SMIG (1950), la troisième semaine de congés payés (1956), la création des ASSEDIC (1958), l’ordonnance sur l’intéressement (1959).
En 1947, des directeurs du personnel décident de créer l’association nationale des directeurs et chefs du personnel (ANDCP). Le besoin de professionnalisme est ressenti au niveau de la formation, des salaires, de la qualification au travail, de la négociation.
Une enquête de l’ANDCP, en 1959, fait ressortir le contenu de la fonction:
PERETTI J.M., « Ressources humaines », Ed. VUIBERT, 7ème édition, 2002, 577 p. op.cit.
BESSEYRE DES HORTS C.H., « Vers une gestion stratégique des ressources humaines »,Ed.d’Organisation, 1990, 224 p. op. cit.