Le problème de la rémunération a émergé lorsque la population active est passée sous statut salarial lors de l’industrialisation, c’est-à-dire à la fin du dix neuvième siècle. Depuis, un certain nombre de théoriciens économistes ont développé des concepts sur la rémunération en tentant d’analyser la nature du rapport sous-jacent que celle-ci créait entre le salarié et son employeur.
L’école classique anglaise détermine un niveau moyen de salaire proche du niveau d’équilibre entre l’offre et la demande. Selon Smith A. (1723-1790), le salaire correspond à ce qui est nécessaire à l’ouvrier pour assurer sa survie. Pour D. Ricardo (1772-1827) la notion de salaire naturel est réglée par la loi du marché. Stuart Mill J.J. (1806-1873) propose la théorie du fond de salaire, c’est-à-dire l’augmentation de salaire non conjuguée à une augmentation de production entraîne un déséquilibre économique. Cette idée reste très présente dans les politiques économiques actuelles de marché.
Dans la théorie marxiste le salaire est ce qui est payé à l’ouvrier pour non pas rémunérer son travail mais sa force de travail. L’école néo-classique, quant à elle, considère le salaire comme un prix de marché. La théorie de la répartition des revenus dans l’approche keynésienne et post keynésienne considère la rémunération comme une variable de la répartition des profits, le conflit social se renouant autour de cette répartition. Le salaire nominal est exprimé en monnaie, le salaire réel est exprimé en pouvoir d’achat (Zardet, 1997) 242 .
Ibid.