4.5.4 Les années 1970

Le tournant des années 1970 est marqué par la classification de l’Union des Industries Métallurgiques et Minières dont la réflexion a débuté vers les années 1960.On parle alors de coefficient et non plus de position ou de catégorie avec une valeur monétaire du point de coefficient. La référence est nationale. Nous observons une percée des critères classants. Les organisations syndicales ont été longtemps des opposants idéologiques aux critères classants auxquels elles reprochaient une excessive souplesse. Les représentants du personnel, comme l’encadrement, sont souvent consultés et impliqués dans cette mise en œuvre. Le préambule de l’accord du 21 juillet 1975 précise que « cela a conduit les organisations signataires, conformément au préambule de l’accord national de mensualisation, à élaborer un système entièrement nouveau permettant de regrouper l’ensemble des catégories » 279 .

L’accord de l’Union des Industries Métallurgiques et Minières va trouver des applications similaires dans d’autres branches professionnelles comme la parapharmacie avec un accord signé le 29 novembre 1977, la chimie le 10 août 1978, les ciments signent un accord le 06 novembre 1978, les matières plastiques le 15 octobre 1979, le secteur du nettoyage le 20 décembre 1982, et bien d’autres par la suite.

Qu’est-ce que nous constatons, aujourd’hui, dans les relations de négociation avec les partenaires institutionnels ? Les négociations trouvent un nouvel élan le 26 juin 1990 lorsque la commission nationale de la négociation collective relance la négociation sur les classifications dans les branches professionnelles avec trois objectifs :

Une nouvelle rencontre a lieu, quatre ans après, pour analyser les résultats sur quatre ans. Le 1 juin 1994, quarante trois accords de classification ont été signés, concernant près de quatre millions et demi de salariés. La refonte des classifications confirme que la branche reste le lieu pertinent de la négociation pour faire progresser les qualifications et moderniser la profession. La prise en compte des situations locales permet aux négociateurs de s’entourer d’une souplesse dans les critères classants par des clauses particulières aux spécificités des entreprises.

La négociation apporte un intérêt renouvelé à la classification qui se trouve au cœur de la gestion du personnel avec l’obligation légale de réexaminer les classifications tous les cinq ans et une politique de revalorisation, des bas salaires, lancée en mai 1990.

Le principal niveau de négociation demeurera pour les prochaines années l’entreprise. 280

Notes
279.

Le préambule de l’accord UIMM est en annexe n° 30.

280.

PERETTI J.M., « Ressources humaines », Ed. VUIBERT, 7ème édition, 2002, 577 p. op. cit.