2.3.2. La pile G1

2.3.2.1. Le site de Marcoule

Après les sites de Châtillon (Fontenay-aux-Roses) et Saclay, le CEA sélectionne un nouveau site pour l'implantation des deux premières piles prévues dans le plan quinquennal, dénommées G1 et G2. C'est le site de Marcoule, sur la rive droite du Rhône près d'Orange, entre Pont Saint-Esprit et Avignon, qui a été préféré à un autre site reconnu du côté d'Arles. Le risque inhérent à l'implantation d'installations atomiques impose certaines contraintes pour le choix du site, en particulier en terme d'éloignement. Les raisons du choix de Marcoule sont exposées par Maurice Pascal, Chef du Service de Construction des Piles à Marcoule :

‘«- On recherchait une région dont l'affectation spéciale ne créerait pas, des points de vue agricole ou industriel, une perte sérieuse pour l'ensemble du potentiel français.

- On ne souhaitait pas s'installer dans une région où la densité de population fût considérable.

- Il fallait disposer, à proximité immédiate du site, d'un débit d'eau important.

- On prévoyait pour le premier réacteur appelé G1 une cheminée d'une centaine de mètres de hauteur, il fallait trouver un site éloigné de terrains d'aviation.» 86

En 1953, le CEA se porte acquéreur de 72 hectares pour le futur centre atomique de Marcoule.

Notes
86.

Cité par Georges Lamiral, Chronique de trente années d'équipement nucléaire à Electricité de France, AHEF, Paris, 1988, p. 9. Maurice Pascal, X 1941, est le futur adjoint de Pierre Taranger à la Direction Industrielle du CEA.