11.2.3. L'examen de sûreté de Phénix

Prenant la suite du réacteur Rapsodie les études d'avant-projet de Phénix ont été lancées au CEA à partir de 1961 et sa construction a débuté en 1968 à Marcoule. Les caractéristiques retenues pour Phénix sont une puissance de 250 MWe, des éléments combustibles constitués par des assemblages d'aiguilles d'oxyde mixte de plutonium et d'uranium et un refroidissement par sodium liquide. L'ensemble du circuit primaire - cœur, couvertures et protections, pompes principales et échangeurs - est intégré dans une même cuve en acier de près de 12 mètres de diamètre et contenant 850 tonnes de sodium sous atmosphère d'argon.

Le décret d'autorisation de Phénix devant être soumis à la Commission Interministérielle des Installations Nucléaires de Base (CIINB) conformément au décret de décembre 1963, le Ministre chargé des questions atomiques avait confié à la Commission de Sûreté des Installations Atomiques (CSIA) du CEA le soin d'examiner le projet. Jusqu'en 1973 en effet, c'était la CSIA du CEA, sous la présidence de Francis Perrin jusqu'en 1970, qui était chargée d'examiner la sûreté de toutes les installations nucléaires en France. Afin de fixer sans retard les caractéristiques du projet Phénix, une première réunion de la CSIA a eu lieu le 28 juillet 1968 pour statuer sur le principe du confinement du réacteur.