11.2.4.3. Feux de sodium

Les énormes quantités de sodium contenues dans les réacteurs Phénix (1200 tonnes) et Superphénix (5000 tonnes) et le risque d'incendie concomitant conduisent au lancement d'études pour mieux comprendre les phénomènes de combustion du sodium dans l'air et les moyens d'y porter remède. Celles-ci vont s'étaler sur toute la décennie et au-delà. Malgré des recherches théoriques (mise au point de codes de calculs) et expérimentales (expérimentations à Cadarache en caisson jusqu'à 400 m3) et la mise au point de dispositifs destinés à isoler la nappe de feu de l'air (bacs étouffoirs) ou la fabrication de poudres extinctrices, on reste toujours à la fin de la décennie dans l'incapacité d'éteindre un feu de sodium de grande ampleur. Un nouveau programme est lancé au début des années 1980, en coopération avec EDF et des sociétés étrangères, sous le nom d'ESMERALDA. Il doit avoir la capacité de brûler jusqu'à 70 tonnes de sodium.