13.2.2.3. Le comité des sages de l'Académie des Sciences

Suivant en cela un processus décidé par le Président de la République, les éléments du rapport de Roche et Cayol devaient être examinés et critiqués par un comité de hautes personnalités scientifiques avant de servir de base pour des orientations ultérieures. Ce comité, composé de six membres de l'Académie des Sciences, dont trois physiciens (Néel, Kastler, Auger) et trois médecins ou biologistes (Jean Bernard, Gautheret, Latarjet), remet son rapport au mois de septembre. La première des quatre parties du rapport reprend les six causes principales identifiées par la NRC, et suggère, étant donné l'importance des informations mises au service des opérateurs, que soit mis à l'étude un dispositif complémentaire permettant à l'opérateur de connaître facilement la marge dont il dispose à l'égard de l'ébullition dans le circuit primaire. La seconde partie traite des conséquences biologiques de l'accident. Elle conclue que les doses reçues par le personnel et la population ne soulèvent aucun problème particulier. La troisième partie porte sur l'information : elle montre les difficultés de communication entre ingénieurs et journalistes et la confusion entraînée dans la population par les multiples sources d'information et la nécessité de mettre en place un porte-parole crédible. Enfin, la quatrième partie traite des «aspects psychosociologiques de l'accident» et met en évidence les mesures et déclarations qui ont contribué à créer un sentiment de panique non justifié. Elle note également «l'importance des améliorations à apporter en ce qui concerne l'interface homme-machine sous leurs multiples aspects : formation et qualification du personnel et des ingénieurs prêts à intervenir à tout moment, rôles respectifs des automatismes et des hommes, nature et présentation des informations et consignes mises à leur disposition». 787

Notes
787.

Bulletin SN n°11, septembre-octobre 1979, p. 6.