16.1.2.6. Les critiques de la DSIN : la réactivité insuffisante d'EDF

Le rapport d'activité 1992 de la DSIN, en conclusion du paragraphe sur les couvercles, insiste à nouveau sur la nécessité d'anticiper : «Le retour d'expérience tiré par l'exploitant des deux premières anomalies ayant affecté des matériels en inconel 600 (tubes de générateurs de vapeur et piquages du pressuriseur) n'a pas permis d'anticiper suffisamment sur l'apparition et le développement de la fissuration des adaptateurs des couvercles de cuve.» ⁹⁵⁸ La DSIN avait ainsi demandé à EDF, en mars 1992, de reprendre le dossier relatif à l'inconel 600 afin d'identifier les zones sensibles réalisées dans ce matériau et de proposer un programme de contrôle et de maintenance adapté. A l'appui de ses exigences, la DSIN cite la lettre que les ministres chargés de l'environnement et de l'industrie - la DSIN a la double tutelle - ont envoyé en juillet 1992 à l'exploitant : dans cette lettre, les ministres demandent à EDF de prendre les mesures nécessaires afin d'améliorer sa réactivité et sa faculté d'anticipation sur ce type d'anomalie, et de procéder au réexamen des principales anomalies survenues par le passé sur le parc nucléaire afin de s'assurer du caractère suffisant de l'étendue des investigations menées. Et la DSIN de rappeler : «la bonne gestion, au plan de la sûreté, d'un parc nucléaire repose en grande partie sur la capacité de l'exploitant à réagir vite et avec suffisamment d'ampleur à toute anomalie observée. La standardisation du parc nucléaire français ne peut que renforcer l'importance de cet objectif.» ⁹⁵⁹