La localisation se résoudra entre une conception interne ou externe à l’école.
Le lieu d’aide est à l’intérieur des bâtiments de l’école. Symboliquement, il est signalé que les difficultés relèvent de l’action scolaire : il s’agit d’un problème scolaire. Le retrait de l’enfant de la scène scolaire est passager, il reste un élève :
‘« Il s'agit là d'une donnée importante et originale qui situe les interventions spécialisées du réseau et les différencie nettement de celles qui s'exercent dans d'autres contextes. Cette intégration des aides spécialisées dans la vie des écoles ne limite pas, pour autant, l'aide apportée aux élèves. Les intervenants spécialisés sont en effet tenus de conseiller aux parents, lorsque cela est nécessaire, le recours à des services ou à des professionnels extérieurs à l'école. »28 ’La formation des membres des R.A.S.E.D. doit être interne et pilotée par l’institution. Le cadre des actions est défini : tout n’est pas possible à l’école qui reste un lieu d’éducation.
L’aide s’effectue à l’extérieur de l’école. De fait, involontairement, l’enfant est désigné comme inadapté ou incapable d’être scolarisé avec profit pour lui comme pour l’école. Une hypothèque pathologique est supposée. Les parents qui refusent cette aide extérieure de prime abord l’ont bien compris ; bien qu’ils puissent avoir tort de la refuser.
La formation des membres des R.A.S.E.D. serait développée à l’extérieur et à la discrétion des individus. Le mouvement est centrifuge jusqu'à des départs définitifs vers des rôles différents (C.M.P.P., etc.). Les actions se déroulent dans des cadres disjoints par l’effet du diagnostic porté sur l’enfant : des lieux de soins et un lieu d’éducation.
Ce choix de conception de la structure de prévention nous invite à parcourir un bref rappel historique de la rééducation à l’école.
Ibid.