Avec l’aide à dominante pédagogique, il s’agit d’aider un élève à être un élève. Ses compétences et ses stratégies sont à restaurer. Cette aide est profitable aux élèves dont le rapport au savoir est présent et actif 88 . L’élève n’apprend plus car son pouvoir d’apprendre est défaillant. L’élève peut exposer ses difficultés qui dépassent les possibilités du maître de classe.
L’aide à dominante rééducative a pour but d’aider l’enfant a être pleinement un élève. Afin d’être plus complet, la thérapie aide l’enfant à être enfant. Il s’agit, comme le précise la circulaire du 9 avril 1990, « de restaurer le désir d’apprendre et l’estime de soi, de favoriser l’ajustement des conduites émotionnelles, corporelles et intellectuelles ». L’enfant ne peut actualiser son potentiel. Les émotions perturbent l’apprentissage. Bien que la personnalité ne soit pas déstructurée, les problèmes sont liés au développement psychoaffectif.
Ce découpage est purement théorique, dans la réalité, c’est au cours de réunions de synthèse qu’est décidé le type d’aide à apporter à l’enfant. Un choix sera à opérer en fonction du diagnostic des difficultés ‑ ce terme est utilisé dans un sens métaphorique et non médical, il ne s’agit pas de science. Souvent, le meilleur choix est celui tient compte des contraintes de l’environnement de l’enfant comme par exemple les réticences des parents à engager un travail rééducatif ou psychologique.
HERVE (Guy), op. cit., p 5.