La dominante relationnelle

Le rééducateur utilise des jeux symboliques, le dessin, des activités psychomotrices, le conte, le jeu dramatique, etc. L’objectif est d’atteindre l’imaginaire pour permettre les élaborations qui ne se sont pas effectuées. L’action est psychoaffective. Le travail vise l’estime de soi et le désir d’apprendre. Les référents théoriques sont ceux de la psychanalyse. Cette dernière rééducation englobe les deux autres, en lui empruntant des caractéristiques – même partiellement – et en limitant les dérives instrumentales ou cognitivistes. C’est la seule qui intègre la notion de symptôme comme concept fondateur de sa démarche. De fait, la globalité de l’être est réalisée, au moins dans l’approche ! L’usage de la parole permet ce qui peut être nommé un changement de place selon Augustin MENARD :

‘« Dès lors que la difficulté scolaire est abordée par ce biais, la rééducation n’est plus un changement de méthode éducative, elle est un changement de place pour le rééducateur, découverte au-delà de l’échec scolaire d’un désir du sujet qui n’a pas d’autre voie pour s’exprimer. » 91

Dans cette thèse, il sera question des rééducateurs qui pratiquent la rééducation à dominante relationnelle. Nous observerons dans le chapitre consacré aux critiques émises par l’Inspection Générale qu’elle est la seule mise en cause soit par parce qu’elle est la seule vaillante, soit parce qu’elle est la seule dérangeante ?

Avant d’aborder une analyse approfondie de la forme rééducative, attardons-nous sur la relation rééducative.

Notes
91.

MENARD (Augustin), "L'acte de parole en rééducation ou l'au-delà du sens," L'ERRE Numéro spécial X ème congrès de la FNAREN à Nîmes (Mai 1994): 76.