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Dans la forme scolaire, il est exigé de maîtriser la langue écrite pour accéder à tout quel type de savoir scolaire. L’école est devenue le lieu d’apprentissage de la langue : les instructions officielles actuelles mettent l’accent sur le nécessaire apprentissage de la langue orale. L’éducateur inculque aussi un rapport au langage et au monde par l’entremise des savoirs scolaires. Les savoirs à acquérir sont objectivés, délimités et codifiés par l’écrit : ce passage par l’écrit les a rendus cohérent. L’école est le lieu d’apprentissage des formes d’exercice du pouvoir – obéissance et soumission ‑ à des règles supra‑personnelles propres au milieu scolaire.

Les apprentissages sont planifiés par l’administration centrale. Seules les modalités pédagogiques sont négociables. La transposition didactique est réalisée par les manuels, les curricula et les livres du maître avant d’être celle du maître lui-même. Trois piliers fondent l’éducation :

Les valeurs partagées par tous les membres de la société légitiment ces piliers. La tendance à l’uniformisation découle de la codification des savoirs. La socialisation est durable et a recours systématiquement à l’écrit. La forme scolaire s’est développée dans de nombreuses institutions et groupes sociaux. Largement répandue, elle subit les pressions extérieures : parents, administration, courants pédagogiques, etc. Dans la forme rééducative, le rééducateur permet à l’enfant de mettre une parenthèse dans sa vie. L’enfant est à réinsérer dans la culture, aucun apport n’est recherché. L’idée de passage obligé par l’écrit s’est répandu dans toute la société : il est couramment pensé que seul l’écrit permet d’accéder aux savoirs, au Savoir.