De nombreuses études sociologiques se sont interrogées sur la terminologie la plus adéquat. La notion d’identité aussi radicale pour l’être humain impose un questionnement sur elle-même avant tout usage comme nous y invite Claude LEVI-STRAUSS : « Toute utilisation de la notion d’identité commence par une critique de cette notion » 451 . Nous limiterons nos investigations à celles qui facilitent la compréhension de notre problématique.
Nous savons que le terme aussi courant que celui d’identité peut prêter à malentendus voire à polémiques. Les auteurs des travaux portant explicitement sur la notion d’identité dans le champ professionnel sont mis en demeure de définir les notions qu’ils étudient ; ils utiliseront les termes 452 « de formes identitaires », « d’horizons socioprofessionnels », « d’identité au travail », « d’identité sociale ». Aussi, nous resterons sur une posture prudente et hélas polysémique en gardant la terminologie traditionnelle d’identité en reprenant l’argument avancé par Claude DUBAR : « Elle tiendrait au fonctionnement même du langage qui est au centre des processus de nomination (l’identité est d’abord un nom) et de production d’un récit (l’identité est aussi une histoire). » 453 Devenant la source principale d’échanges entre citoyens, l’identité au travail attirera particulièrement notre attention.
cité par DUBAR (Claude), "Usages sociaux et sociologiques de la notion d'identité," Education permanente 128 (1996): 37.
Nous reprenons ceux qui sont recensés dans l’article précédemment cité de Claude DUBAR.
DUBAR (Claude), 1996, op. cit., p 43.