Le savoir professionnel

Raymond BOURDONCLE 507 énonce que les professions sont caractérisées par trois dominantes plus ou moins importantes en fonction des lieux et du temps : le savoir professionnel, l’organisation sociale et les structures du pouvoir. Actuellement, le savoir professionnel a pris de l’importance sur les autres. Le savoir professionnel est associé à un savoir expert. Sa définition rencontre l’aspect systématique, universel et scientifique du savoir. Il se doit d’être efficace et d’atteindre le but fixé. Nous avons vu précédemment que le professionnel est centré sur la satisfaction des besoins du client. Il est donc réservé à certains et son accès n’est ni simple et ni direct. Ce savoir professionnel se construit dans les institutions de production du savoir, c’est à dire les universités.

En ce qui concerne les rééducateurs, leur savoir professionnel se construit dans les I.U.F.M. SCHÖN 508 montre que ce savoir , inscrit dans le quotidien, résout des problèmes. L’accent est mis sur la rationalité technique qui postule qu’un but est atteint si la sélection technique est judicieuse. Le professionnel est celui qui choisit les moyens pour résoudre le problème, et non celui qui les détermine. Profession rime avec solution. GLAZER 509 adopte cette attitude en la limitant aux professions majeures comme la médecine ou l’ingénierie, celles qui correspondent au modèle du professionnel. Cette définition du savoir professionnel s’applique dans un moindre mesure aux professions mineures comme celle de l’enseignement ou du travail social qui relèvent de plusieurs modèles théoriques. Comme les finalités sont confuses ou conflictuelles, l’approche strictement technique n’est pas possible ; le savoir à mettre en œuvre est davantage consensuel que professionnel.

Notes
507.

BOURDONCLE (Raymond), « La professionnalisation des enseignants : les limites d'un mythe », Revue Française de Pédagogie n° 105 (1993): pp 83 - 119.

508.

BOURDONCLE (Raymond), op. cit., (1993), p 96.

509.

Ibid., p 96.