L’âge moyen des rééducateurs

L’âge moyen est élevé puisqu’il se situe à 48,7 ans. Il est en grande partie dû aux conditions d’entrée et au vieillissement de la population enseignante. Ceci indique que des mutations profondes sur la conception du métier (ou des remises en cause) n’ont que peu de chances d’aboutir, non en raison de l’âge mais à cause de la résistance acquise au cours des années (à tort ou à raison). Un professionnel qui a acquis de l’expérience ne souhaitera pas d’emblée remettre en cause ses conceptions. Sa pratique s’est forgée autant grâce à sa formation initiale (lointaine pour les rééducateurs les plus anciens) qu’à son expérience balisant les limites de son action. Une remise en cause brutale invaliderait ces acquis et serait rejetée sans étude. Cet âge moyen plaiderait plutôt pour une inertie. Mais un professionnel n’a pas tort de résister à des réformes lorsqu’il les estime inadéquates, d’autant plus que l’ancêtre du rééducateur est l’enseignant ordinaire : il faut convaincre deux personnes en une !