La représentation du métier

Les missions avancées

Cette question voulait s’assurer de l’adéquation des missions avancées par les rééducateurs eux-mêmes en rapport avec celles décrites dans la circulaire de 1990. Ici, la mission est ce qui est attendu d’un fonctionnaire, afin qu’il accomplisse des tâches définies. 42 réponses ont été apportées sur 45.

Réponses Effectifs
« Circulaire du 9/4/1990 et référentiel de compétences de 1997 » 33
« Travailler dans les quartiers défavorisés et lutter contre l’échec scolaire (démocratisation) » 3
« Changer le regard sur l’élève en difficulté » 2
« Travail de mise en lien famille, enfant, enseignante et partenaires extérieurs » ; « Mission d'aide à la réflexion, de reconnaissance de l'autre, d'enseignant spécialisé » ; « Cerner ses difficultés de langage » ; « Contribuer auprès des enseignants à la meilleure adaptation réciproque de l'enfant et de l'école » ; « Aider des enfants à devenir élèves en les accompagnant dans la mise en place du processus de symbolisation » ; « Aider à penser et à symboliser » ; « Permettre à l'enfant en difficulté de retrouver sa place d'élève, de retrouver un équilibre personnel; établir des liens entre toutes les personnes concernées par l'enfant » ; « Renforcer le sujet à l'école » ; « Aider les enfants face à leurs problèmes scolaires » ; « Faire en sorte que l'institution scolaire prenne en compte l'enfant et non l'élève » ; « Prévention face aux difficultés scolaires, mission d'aide auprès d'enfants qui ont du mal à être élèves à l'école et auprès d'enseignants dans la compréhension des difficultés. » ; « Tout en préservant sa particularité, aider l'enfant à être adapté au système scolaire » ; « Communication entre familles - collègues - partenaires » ; « Aider et accompagner des enfants en difficulté » ; « Faire retrouver à l'enfant sa place d'élève en surmontant ses difficultés » ; « Aide spécialisée rééducative; relation enfant‑enseignant‑parents; s'inscrire dans une équipe pédagogique » ; « Relation d'aide à l'enfant en difficulté, à l'enseignant et la famille » ; « Aider l'enfant en souffrance à devenir un élève, à acquérir des comportements et une image positif de soi et conforter son désir d'apprendre » ; « Aider des enfants en difficulté à l'école » 1
Total (plusieurs réponses possibles) 57

Plusieurs types de réponses sont présents :

  • La réponse institutionnelle stricte : mention de la circulaire de 1990 complètement ou partiellement,
  • La réponse politique : précision sur la finalité de l’action rééducative (la démocratisation de l’accès à l’école)
  • La réponse ressentie mais imprécise : aider.

Nous constatons qu’un terme revient souvent dans les réponses : « aide ». Le texte officiel de 1990 le répète 53 fois. La mission, selon la perception des rééducateurs interrogés, se situe dans le domaine de l’aide. L’utilisation de cette notion est conforme au texte de 1990. Des précisions sont à apporter en raison de la polysémie de cette notion.

L’aide ne suppose pas une action directe sur l’enfant. L’aide peut se limiter à favoriser les relations établies entre l’enfant et les autres partenaires. La notion d’aide suppose une participation de l’enfant lui-même. Le champ sémantique est vaste : aider c’est autant intervenir, qu’épauler, assister, protéger, soulager et soutenir. Deux tendances sont à distinguer : l’aide qui soutient l’enfant et l’aide qui supplée temporairement l’enfant. Le niveau de participation est fort dans la première tendance et faible dans la seconde. La dérive de l’aide est évidente : l’aide risque d’affaiblir l’enfant et masquer la source des difficultés.