Annexe 1 : Circulaire n° IV 70-83 du 9 février 1970 (extrait).

La circulaire du 21 septembre 1965 avait pour but de donner un cadre précis au développement des classes et établissements d'enseignement spécial que le ministère de l’Education nationale avait décidé d’implanter à un rythme accru. Elle a permis une utilisation rationnelle et efficace des moyens mis en œuvre et une amélioration sensible du taux de satisfaction des besoins. Il convient de poursuivre l’action entreprise tout en ne perdant de vue que la création des classes élémentaires annexées pour handicapés moteurs et sensoriels est aussi nécessaire que la création des classes pour déficients intellectuels.

L’effort accompli au cours des dernières années pour donner aux enfants dont le handicap est définitif ou durable l’éducation spécialisée qui leur est nécessaire doit être complété par la mise en place de structures de prévention.

Les présentes instructions ont pour objet de définir l’action à entreprendre dans ce domaine pour l'utilisation rationnelle des moyens qui existent et pour la mise en place méthodique des moyens nouveaux qui seront attribués à chaque département.

Il va de soi que cette mise en place se fera progressivement, au fur et à mesure que les dotations annuelles permettront les créations, mais il importe dès maintenant d'avoir une idée précise du dispositif à mettre en place et des orientations qu'il implique.

Ces instructions seront complétées par:

I – Groupes d’aide psycho-pédagogiques.

Le groupe d'aide psycho-pédagogique est une équipe constituée par un psychologue et un ou plusieurs rééducateurs. Il a la charge d'un ou de plusieurs groupes scolaires et veille à l'adaptation des élèves en participant à l'observation continue dont ils sont l'objet. Il intervient sous forme de rééducations psycho-pédagogiques ou psycho-motrices pratiquées individuellement ou par petits groupes dès les premiers signes qui font apparaître chez un enfant le besoin d'un tel apport. Il adresse à la commission médico-pédagogique compétente, par les voies normales, ceux des élèves qui en raison de la nature des difficultés rencontrées, de leur gravité ou de composantes pathologiques apparentes ou pressenties doivent faire l'objet d'un examen multidisciplinaire approfondi et peuvent relever de techniques autres que celles dont dispose le groupe.

Les enfants qui bénéficient de ces rééducations peuvent, le plus souvent, continuer à fréquenter la classe où ils étaient quand leurs difficultés ont attiré l’attention. L’aide reçue leur permettra de mieux s’adapter et, par la suite, d'en suivre avec fruit l’enseignement sans avoir besoin d'aide extérieure.

D’autres enfants, qui sont dans une situation plus grave, ont besoin, pour un temps, d’être retirés de la classe normale qui ne peut ni ne doit s’adapter à eux et d’être placés temporairement dans une classe spéciale où tout sera mis en œuvre pour leur faire faire les acquisitions et les expériences qui leur permettront ultérieurement de réintégrer avec toutes chances de succès l’enseignement normal.