Nouveaux facteurs pour le changement conceptuel

À la suite de ces premiers travaux, le terme changement conceptuel, prendra des sens extrêmement divers dans les recherches en didactique (Duit 1999). La théorie du changement conceptuel a été révisée par Strike & Posner (1992) dans le sens d'une plus grande prise en compte des divers facteurs d'une ‘«’ ‘écologie conceptuelle’». Ceci signifie que le changement conceptuel ne se limite plus à des conditions portant uniquement sur le contenu, mais qu'il doit tenir compte des facteurs motivationnels (Pintrich 1999), ainsi que du rôle que peut jouer la vision de la science ou de l’enseignement, aussi bien chez l’apprenant que chez l’enseignant. De plus, de nombreux travaux venant de la didactique (White & Gunstone 1989, Chi 1992, Adey 1999, Aufschnaiter 2001), montrent l'importance du rôle de ‘«’ ‘la métacognition’» dans le changement conceptuel. On peut définir la métacognition comme étant les connaissances qu'ont les individus de leur capacité, de leur fonctionnement et de leurs connaissances elles-mêmes. Son importance a d'abord été soulignée par Flavell, en 1977, à propos d'études sur la mémoire chez l'enfant, en montrant que la capacité de mobiliser des stratégies de mémorisation efficaces était corrélée avec la capacité qu'avaient les enfants à s'exprimer à propos des ces stratégies. Actuellement de nombreux travaux se développent sur la métacognition (Brown 1987, Weinert & Kluwe 1987, Gunstone 1992, Chin & Brown 2000), mais sans nier leur importance, nous faisons le choix de ne pas aborder pas cet aspect dans notre recherche.