Conclusion

Nous avons élaboré, à partir des travaux didactiques sur les gaz, un questionnaire mettant en jeu autant que possible des situations de la vie quotidienne. Nous avons passé ce questionnaire à des élèves de trois classes de seconde appartenant à deux lycées de Lyon. En tout, 95 élèves ont été interrogés avant l'enseignement sur les gaz et 86 après. Notre analyse montre, qu'après l'enseignement, environ 70 % des élèves utilisent les molécules pour représenter les gaz. Cependant, on trouve que seulement 20 % d'élèves, les utilisent dans leurs explications. Concernant la répartition des gaz dans une enceinte, avant l'enseignement, on trouve qu'environ 30 % des élèves dessinent les gaz avec une répartition non homogène.De plus, nos résultats montrent que cette répartition semble dépendre de l'endroit où agit le gaz. À l'issue de l'enseignement, 70 % des élèves représentent le gaz réparti partout et seulement 15 % continuent à le dessiner plus à un endroit. Concernant l'action des gaz, avant l'enseignement, seulement 27 % des élèves considèrent que le gaz agit sur toutes les parois d'une pompe à vélo. Ce résultat passe à 70 % après l'enseignement. Toujours après l'enseignement, on trouve que l'action du gaz est décrite majoritairement par le fait qu'il pousse sur les parois pour les situations ‘«’ ‘ballon de foot’» et ‘«’ ‘pompe avec action’», alors que dans la situation ‘«’ ‘pompe sans action’», la plupart des élèves décrivent l'action du gaz à partir de la pression. De plus, il apparaît qu'avant l'enseignement les élèves expliquent les phénomènes de dilatation par le fait que l'air chaud monte (32 %) ou que du gaz apparaît (28 %) dans la situation du ballon de baudruche et par l'air se dilate (12 %) pour la situation des balles de ping-pong cabossées. Après l'enseignement, on trouve que la majorité des explications fournies utilisent le fait que l'air se dilate, mais cela ne représente pas plus de 30 % du total des explications. Concernant le caractère pesant des gaz, malgré une augmentation du nombre d'explications utilisant le fait que le gaz pèse à la suite de l'enseignement, seulement 35 % des élèves l'utilisent pour la situation du ballon de foot et 50 % pour le verre de coca.

Comme le montre les tableaux de résultats des trois classes (voir l'annexe de l'analyse globale), les réponses des élèves de la classe de 2nde 8 sont proches (de 10 % à 20 % suivant les questions) de celles des deux autres classes. Dans le chapitre suivant nous proposons de suivre finement l'évolution de deux élèves de 2nde 8.