2.1.2.6. Action du gaz

On trouve que le gaz agit sur toutes les parois du récipient qui le contient, dans des situations mettant en jeu des actions très différentes sur les gaz : lorsque l'on chauffe un récipient en fer avec un film plastique dessus (action de chauffer), ou que l'on pousse sur le piston d'une seringue bouchée (action de compresser) ou encore qu'il y a trois ballons remplis de gaz différents (pas d'action). L'utilisation de l'idée le gaz agit partout dans des situations privilégiant certaines directions (le haut lorsque l'on chauffe et la direction du mouvement du piston dans le cas de la seringue), témoigne d'une forte stabilité à travers les situations. En résumé, cette idée avec son domaine d'application est notée gaz agit partout (chauffe récipient en fer, refroidit récipient fer, seringue pousse, trois ballons (R agit)).

Pour décrire l'action du gaz, Ellen semble utiliser deux raisonnements différents :

  1. Pour les situations utilisant des systèmes fermés, qui ne peuvent échanger de la matière avec l'extérieur, il semble que l'effet du gaz sur les parois est attribué au fait que le gaz ne puisse pas sortir lorsqu'on exerce une action dessus. Pour la seringue fermée, on ne peut pas pousser le piston jusqu'au bout «parc'que y'a de l'air et ça l'empêche de sortir» et pour le récipient en fer avec du film plastique dessus, elle explique qu'il se gonfle parce qu'il «y a du gaz qui veut sortir ça l'empêche». Cette idée dans les différentes situations est notée par la relation de causalité empêche gaz de sortir  effet gaz (chauffe récipient fer, seringue pousse, seringue pousse/lâche). Nous parlons de l'effet du gaz, et non pas de son action, car Ellen ne donne aucune description sur la façon dont le gaz agit.
  2. Pour les situations utilisant des systèmes ouverts, capables d'échanger de la matière avec l'extérieur, Ellen utilise l'idée que la variation de la quantité est la cause de l'action du gaz. De plus, à chaque fois, cette variation est provoquée par du gaz qui rentre dans l'enceinte ouverte. Pour le flambie, elle explique qu'il «y a un trou donc ça fait arriver de l'air» (cause) et «qui va pousser» le flambie (effet) et lorsque l'on chauffe l'intérieur d'un sac plastique «il se remplit [...] d'air et de gaz j'pense» (cause) et «ça l'pousse» (effet). Ce que nous modélisons par la relation de causalité air rentre = variation quantité  action air (flambie, montgolfière).