Les cycles alternés

Les Pajkoola, pour entrer en scène, portaient sur le visage leurs masques, ces masques qui signifient leur appartenance au huya aniya, au monde du « culte à la Montagne » 315 . Dans les mythes yaqui 316 , les Pajkoola apparaissaient comme des créatures provenant du monde des cavernes ou bien comme des êtres apparentés au démon 317 . Ainsi, les Pajkoola qui avaient conclu un pacte avec les forces surnaturelles pour devenir de grands danseurs, auraient alors la possibilité de se transformer en yoemewo’im, en hom­mes coyote 318 .

Ensuite, les Pajkoola se sont dirigés aux quatre directions du monde pour signifier à quel univers ils appartiennent, celui des forces du huya aniya, avec la manifestation de l’esprit du « Berrendo » 319 , des tortues, des crapauds 320 etc. Puis, ils ont fait exploser des fusées 321 pour annoncer le début du Pahko. Après, les Pajkoola sont venus s’agenouiller devant l’autel, avec les deux chandeliers et la croix ; à ce moment, les masques qu’ils portaient sur leurs visages, ont été placés soit derrière le crâne, soit sur un côté de la tête.

Enfin, le Pajkoola mayor a fait « acte de parole », tandis que les musiciens, le Laabeleo, le « violoniste », et le Ahpa’eo, le « harpiste », avaient déjà recommencé à jouer 322  ; les autres Pajkoola s’étaient situés devant le Laabeleo et le Ahpa’eo, assis au fond de la Ramada, et derrière le Pajkoola mayor qui poursuivait son monologue. Devant le Pajkoola mayor, assis par terre, le dos calé contre une planche fichée dans la terre en guise d’appui, le Tamp’aleo a pris place avec le cúbahi, le « tambour », et la bacacusía, la « flûte ou la voix du roseau » 323 . Les Yaqui utilisent deux types de bacacusía : la bacacusía d’une pièce qu’un des membres de la Kohtumbre utilise pour jouer le Lamento de la Waehma, la « Plainte du Carême », et la bacacusía de deux pièces, appelée aussi la « flûte du Pajkoola », utilisée par le Tamp’aleo.

Partie 1 - fig. 14. La bacacusía.
Partie 1 - fig. 14. La bacacusía.

Source :En le País de los Yaquis, Ma. De Los Angeles Orduño García.

La « flûte du Pajkoola », dans cette célébration de la Waehma, par les « sons » que le Tamp’aleo interprète, participe elle aussi au huya aniya car, comme l’a écrit Leticia Varela, la « flûte du Pajkoola » prétend « imiter les roulades des oiseaux, le ululement du vent, les clapotis de l’eau, …, les hurlements des coyotes, les reptations du serpent et bien d’autres voix de la nature » 324 .

Enfin, à côté du Tamp’aleo, un homme a déposé des braises incandescentes au-dessus desquelles le Tamp’aleo a placé le cúbahi pour que la chaleur émise par les braises tende la peau et donne au cúbahi la sonorité adéquate. Plus tard dans la nuit, quand le froid du désert glaçait les os, cet homme a disposé plusieurs monticules de braises, par exemple à côté des Pajkoola qui dansent torse nu, mais aussi auprès des autres groupes comme les Kopariam, les Autorités, les Maásobuikame, etc.

A la fin de « l’acte de parole » du Pajkoola mayor, les autres Pajkoola ont remué leurs hanches, une seule fois, pour faire tinter les grelots de leur coyolim 325 . Par un seul mouvement des hanches les Pajkoola répondent par l’affirmative : Ehui.

Par contre, trois mouvements des hanches servent à saluer les musiciens quand le Pajkoola se retire pour laisser sa place au danseur suivant.

Partie 1 - fig. 15. Pajkoola.
Partie 1 - fig. 15. Pajkoola.

Source : Neo’Okay, PERIÓDICO BILINGÜE YAQUI, Dirección General de Culturas Populares, Sonora, Abril y Julio de 1993.

Partie 1 - fig. 16. Les Coyolim.
Partie 1 - fig. 16. Les Coyolim.

Source : En le País de los Yaquis, Ma. De Los Angeles Orduño García.

La danse du Pajkoola 326 se distribue sur deux niveaux différents :

Le cycle des quatre Pajkoola accompagnés par le Laabeleo et le Ahpa’eo, avec le masque derrière le crâne ou sur le côté.

Le cycle des quatre Pajkoola accompagnés par le Tamp’aleo, avec le masque sur le visage tout en percutant dans la paume de la main gauche, le Sena’aso, le « sistre ».

Partie 1 - fig. 17. Le Sena’aso.
Partie 1 - fig. 17. Le Sena’aso.

Source : En le País de los Yaquis, Ma. De Los Angeles Orduño García.

La danse des Pajkoola est présentée comme une « combinaison de deux styles, chacun avec son contexte particulier » 327 qui, associée à celle du Maáso, sont révélatrices de leur relation avec le Soleil, la Lune et Vénus ; les danses créent ce pont entre les éléments de la nature, du huya aniya avec ceux du « rêve éveillé » 328 , du yo aniya.

La danse des Pajkoola délimite, d’une certaine façon, le chemin sur lequel les Pajkoola ouvrent leur cœur à la manifestation des esprits du Berrendo, du Serpent, de la Tortue, etc., êtres surnaturels du huya aniya qui donnent leurs pouvoirs aux Pajkoola.

Le cycle de la danse des Pajkoola était en mouvement et s’est déroulé en alternance avec le cycle du danseur Maáso qui n’était pas encore apparu sous la Ramada.

Ensuite, sous la Ramada, ont pris place les Maásobuikame, avec les deux Hikúriam, les hommes qui grattent les « frottoirs » et le Báapo wéhai, l’homme qui tape sur le « tam­bour d’eau ». Les Hikúriam regroupent le Maásobuikame yo’owe, le « chant majeur » et le Maásobuikame’au, le « chant second », qui sont les interprètes des « sons » du Maáso.

Les Hikúriam, depuis la nuit des temps, ont toujours été considérés comme des objets dont la valeur symbolique occupait une fonction sociale très importante aussi bien chez les Amérindiens du Mexique que chez ceux des États-Unis 329 . Les Hikúriam étaient donc associés à des rites précolombiens comme la « cérémonie des morts, dans le centre du Mexique » 330 , mais aussi à des rites d’initiation, propitiatoires, guerriers ou de chasse. Leticia Varela, à propos des Hikúriam, écrit : « Ils ont été utilisés, à l’origine, pour accompagner les rites du peyotl et des premières récoltes, c’est-à-dire, impliqués depuis toujours dans la danse du Cerf, comme partie intégrante de ces cérémonies » 331 .

Partie 1 - fig. 18. Hikúriam.
Partie 1 - fig. 18. Hikúriam.

Source: En le País de los Yaquis, Ma. De Los Angeles Orduño García.

Partie 1 - fig. 19. Báapo wéhai.
Partie 1 - fig. 19. Báapo wéhai.

Source : En le País de los Yaquis, Ma. De Los Angeles Orduño García.

Les Pajkoola ont dansé, à peu près deux heures, avant de se retirer pour la première fois. Luis, le Pajkoola mayor, pour fermer ce premier cycle, a de nouveau fait « acte de parole ». L’assistance a répondu par Ehui. Les trois autres Pajkoola par un seul mouvement des hanches.

Le Maejto, les Temahtim, la Kiyohtei yo’owe, les Kopariam et les Chapayecam sont alors entrés en action. Reproduire exactement tout ce qui s’est passé pendant le cycle de leur représentation m’est impossible car, comme je l’ai signalé, du samedi au dimanche, je n’ai pas pu prendre une seule note. Tout ce que je peux dire, c’est que les personnes qui constituaient l’Autorité de la Waehma à Huírivis se sont alignées devant la Ramada, en tournant le dos à la Ramada, et ont reçu une bougie chacun. Puis, les Autorités principales, Maejtom et Cobanahua, se sont serré la main en prononçant des paroles en yaqui ; à la fin de cet échange de la parole, le Ehui s’est fait entendre.

Le Maejto Juan a ensuite pris la parole, toujours en yaqui, tandis que les Chapayecam, les Soldats de Rome, les Cobanahua, les Kopariam ainsi que les participants au Pahko se sont mis en formation. Là aussi, après « l’acte de parole », le Ehui s’est fait entendre.

La procession s’est alors mise en marche vers la croix qui se trouvait à l’autre extrémité de l’espace réservé pour la célébration du Pahko, c’est-à-dire à environ cinquante de mètres de la Ramada.

Je suis resté à ma place, car je ne voyais pas comment ni de quel droit j’aurais pu entrer dans la procession. Je n’accomplissais aucun acte religieux qui aurait pu justifier ma participation à ce cortège.

Au bout d’un moment assez long, le cortège a fait demi-tour pour se présenter de nouveau devant la Ramada, mais du côté où était dressé l’autel. Mes souvenirs sont moins précis à partir de cet instant et tout ce que je peux dire, c’est que différentes personnes, à tour de rôle et deux par deux, ont pénétré sous la Ramada pour se diriger vers l’autel et faire le signe de croix. Cette cérémonie a marqué le premier cycle qui est imparti à l’autre pôle de la Waehma, c’est-à-dire celui qui rend grâce aux êtres surnaturels chrétiens.

Il commençait a faire nuit et j’avais déjà changé plusieurs fois de position autour de la Ramada. Quand le Maáso yi’iwa 332 (Hilario pour le nommer) est venu prendre place auprès des Hikúriam et du Báapo wéhai, j’étais debout à côté du Tamp’aleo.

La danse du Maáso a constitué, en ce qui me concerne, l’un des moments les plus forts et impressionnants de toute la cérémonie. La magie qui s’est opérée entre les mouvements du Maáso yi’iwa, le son des Aócosim 333 , celui des Hikúriam, du Báapo wéhai et le chant des Maásobuikame, a créé une harmonie auditive et visuelle vraiment très belle, celle d’un peuple dans l’expression de son identité séculaire. J’étais à deux mètres du Maáso yi’iwa et la charge émotionnelle qui m’a imprégné à cet instant, dans ce village de Huírivis, isolé au milieu du désert Sonorense, est un moment difficile à partager. La scène qui s’est déroulée devant mes yeux semblaient appartenir au temps préhispanique. Ainsi, la beauté et la grâce du Maáso yi’iwa m’a émerveillé et la chorégraphie que le danseur était en train d’exécuter, traduisait le sentiment qui unissait tous ces hommes à cet univers des forces du huya aniya/yo aniya 334 .

Dans la deuxième et troisième partie de cette étude, j’aurais à revenir sur la valeur symbolique que les Yaqui attribuent à la danse du Maáso.

Le cycle des danses du Maáso et des Pajkoola a été interrompu une nouvelle fois et vers une heure du matin, l’autre pôle du Pahko, celui des Maejtom et des Kopariam, a pris place, dans l’autre partie de la Ramada devant l’autel, pour l’office de la messe.

Les Chapayecam, à une dizaine de mètres de la Ramada, debout sur deux files, étaient prêts à entrer en action.

Le Maejto et les Kopariam, agenouillés ou assis, sur les « tapesti », ont entonné le premier chant liturgique. Les voix qui se sont alors élevées, sous la Ramada, ont créé une polyphonie aux sonorités très aiguës. L’intensité vocale des Kopariam oscille entre le forte et le fortissimo 335 que l’ensemble du chœur module sur la voix de la « Cantora principal » 336 . Les chants interprétés par les Kopariam provoquent une émotion très forte, de même que la polyphonie créée par le chœur des femmes. Ils renforcent et élèvent encore plus le mysticisme que les Yaqui inscrivent dans la célébration de la Waehma. J’ai été enveloppé et imprégné par un acte de foi dont la sincérité force l’admiration et le respect. Sans vraiment avoir partagé la dimension mystique de cette cérémonie, je dois reconnaître, comme pour le danseur Maáso, que les voix polyphoniques des Kopariam m’ont emportées dans la beauté de leurs croyances religieuses.

Les Chapayecam, toujours à une dizaine de mètres de la Ramada, s’étaient mis en mouvement avec leur pas caractéristique de marche et de contremarche, rythmé par la pulsion des cutam. Ce mouvement leur conférait une attitude martiale, renforcée par la présence des Soldats de Rome. Les cutam sont peints en blanc avec des figures géométriques rouges, bleues, vertes et jaunes ; les coups donnés avec le couteau sur l’épée, au-delà de créer un langage propre, produisent aussi le rythme qui accompagne leur marche. Leticia Varela 337 confirme mon observation, et précise que les Chapayecam interprètent deux figures rythmiques que le chef des Chapayecam commence.

J’ai encore changé de place pour m’approcher de l’un des feux que les Chapayecam avaient allumés. Ils avaient également installé des bancs. J’étais transi de froid (je ne m’attendais pas à ce que, au début du mois d’avril, il fasse aussi froid dans le désert So­norense) et très fatigué. Je voulais m’asseoir auprès du feu mais j’ai remarqué alors que presque personne ne s’était assis sur les bancs et cela ne m’a pas paru anodin. Un jeune yaqui aussi transi de froid et fatigué que moi, se tenait debout, à côté du feu, alors qu’il aurait pu tout aussi bien s’asseoir sur les bancs inoccupés.

J’ai pris la sage résolution de l’imiter, en m’estimant heureux de pouvoir tout de même me réchauffer auprès du feu. Les Chapayecam poursuivaient leur pantomime et leur danse tandis que sous la Ramada, les Pajkoola attendaient leur tour patiemment, debout, afin de commencer un nouveau cycle.

J’étais sur le point de m’endormir debout quand le Maejto Juan est venu s’asseoir sur le banc à côté duquel je me trouvais. Il m’a alors invité à m’asseoir, ce qui tombait à point tellement j’avais mal aux jambes. Le Maejto Juan m’a demandé si tout allais bien, si je n’étais pas trop fatigué. Assis à côté du Maejto Juan, j’ai assisté à la fin du cycle de la danse des Chapayecam. Luis, le Pajkoola mayor, en a alors profité pour faire une remarque pleine d’humour 338 au « passeur ». Il lui a dit : « Ça y est, ton ami a été fait Com­mandant ».

Les bancs, disposés à côté du feu, étaient exclusivement réservés aux Autorités dans le respect de la hiérarchie religieuse, politique et militaire de la communauté yaqui. Toutes les autres personnes n’avaient pas le droit de s’y asseoir.

Le sens de l’humour affiché par les Yaqui, j’allais le retrouver au matin pendant la mise en scène du jeu du « panal » 339 . Je ne parle pas le yaqui, mais parfois, dans certaines circonstances, il n’est pas nécessaire de parler une langue pour comprendre ce qui est en train de se passer. La force comique du jeu m’a permis de rire à quelques scènes et, surtout, au même moment que les autres spectateurs.

Quand le Maejto Juan s’est levé du banc je l’ai tout de suite imité. Je me suis dirigé vers la Ramada pour m’asseoir sur le banc placé à côté du Tamp’aleo. Les Chapayecam 340 s’étaient retirés tandis que le Pajkoola mayor faisait à nouveau « acte de parole », ponctué, comme les autres, par Ehui.

Assis sur le banc, j’écoutais le Pajkoola mayor faire son « acte de parole ». Un nouveau cycle a débuté et je me suis demandé, la nuit étant déjà très avancée, comment ils avaient encore la force de résister à la fatigue, au sommeil et au froid. D’ailleurs, je me suis moi-même endormi pendant que le Maáso yi’iwa était en train de danser. La tête posée sur mes avants bras, j’ai dû dormir une bonne dizaine de minutes avant de me rendre compte que je m’étais endormi. J’ai relevé la tête rapidement : le Maáso était toujours en train de danser, ce qui m’a donné l’impression que le temps s’était arrêté.

Mais c’est aussi à cet instant que je me suis rendu compte que les Chapayecam qui étaient allongés autour du feu, s’étaient relevés ; debout, sans leurs masques, une discussion animée les opposaient. Sur le moment, j’ai senti une certaine tension monter tout autour de la Ramada. Je ne sais pas ce qui s’était passé.

Je me suis dirigé, une fois de plus, vers le grand feu près duquel étaient disposés les bancs des Autorités pour me réchauffer. Enfin, le Pajkoola mayor a pris la parole pour ce qui allait constituer son dernier « acte de parole » ; les Pajkoola se sont retirés ainsi que les musiciens, pour prendre, auprès d’un autre feu, le repos mérité. Je dois tout de même préciser que le Pajkoola a parlé pendant plus d’une heure et que par cette parole il a demandé la permission à la Kohtumbre d’autoriser les Pajkoola à se retirer pour prendre du repos. Le Ehui prononcé, le Moro ya’ut s’est placé devant les Pajkoola pour les emmener vers le feu autour duquel ils pouvaient dormir.

Le Pahko était suspendu et pendant ce temps, dans la Enramada qui servait de cuisine, les Madrinas préparaient le petit déjeuner que toute la Kohtumbre prendrait aux premières lueurs du jour. Le Maejto Juan, venant de nouveau à ma rencontre, a attiré mon attention sur la chaîne montagneuse qui s’élevait au loin ; c’était la Sierra del Bakatebe 341 , où les ancêtres des Yaqui, les Surem, vivaient dans le cœur des montagnes. Ce monde du huya aniya et des forces enchantées de la nature.

Mais, dans le ciel obscur, tout à coup, le moteur d’une avionnette s’est fait entendre. Les feux éteints, seul le bruit du moteur nous a permis de suivre la progression de l’avion­nette au-dessus du village de Huírivis. Le Maejto Juan m’a alors dit : « Ce sont des trafiquants de drogue, ils prennent beaucoup de risques pour passer de la drogue » 342 .

Il restait à peine une heure avant que le soleil se lève. Le Maejto Juan m’a dit qu’on allait servir le Wakabaki, le plat traditionnel yaqui qui est tout particulièrement préparé pour les fêtes traditionnelles, comme le Jour des Morts, les baptêmes, les mariages, et bien sûr pendant la Semaine Sainte. Le soleil s’est enfin levé et une femme, la première qui s’approchait aussi près de moi, m’a apporté un bol de Wakabaki.

Notes
315.

Alejandro Figueroa, Por la tierra y por los santos, op. cit., p. 244.

316.

« El origen de las fiestas », « El origen de la Pascola », in Análisis estructural de la mitología yaqui, Ma Eugenia Olavarría, INAH, 1989.

317.

Alejandro Figueroa, Por la tierra y por los santos, op. cit., p. 286.

318.

Ibid., p. 288.

319.

Cf. 2ème partie.

320.

Edward Spicer, Los Yaquis. Historia de una cultura, op. cit., p. 106.

321.

Les fusées, selon la légende « El origen de las fiestas », sont lancées pour éloigner le Diable du Pahko.

322.

Je n’arrive pas à me souvenir si les musiciens ont reçu un signe ou non pour commencer à jouer.

Edward Spicer, dans Los Yaquis. Historia de una cultura, mentionne le moment spécifique quand le Pajkoola mayor, pose la pointe de son roseau sur la harpe pour que les musiciens commencent à jouer. A Huírivis, je n’ai pas souvenir que Luis, le Pajkoola mayor, ait agi de la même manière.

323.

Leticia Varela, La música en la vida de los Yaquis, op. cit., p. 105.

324.

« Pretenden imitar el trinar de los pájaros, el ulular del viento, el correr del agua, el juguetear de los conejos, el aullar de los coyotes, el reptar de la serpiente y muchas otras voces de la naturaleza », Leticia Varela, La música en la vida de los Yaquis, op. cit., p. 108.

325.

Coyolim, la ceinture sonaja avec des grelots métalliques.

326.

Cf. 2ème et 3ème partie.

327.

Edward Spicer, Los Yaquis. Historia de una cultura, op. cit., p. 124.

328.

Cf. 2ème et 3ème partie.

329.

Leticia Varela, La música en la vida de los Yaquis, op. cit., p. 100.

330.

Leticia Varela, La música en la vida de los Yaquis, op. cit., p. 100.

331.

« Se emplearon originalmente para acompañar los ritos del peyote y de las primeras cosechas, esto es, involucrados desde siempre en la danza del Venado , como parte de estas ceremonias », Leticia Varela, La música en la vida de los Yaquis, op. cit., p. 100.

332.

Cf. 2ème et 3ème partie.

333.

Les deux maracas que le Maáso va, dans un premier temps, remuer pour dire qu’il est prêt à commencer sa danse. Les Azteca nomment cet instrument ayacaxtli.

334.

Cf. 2ème et 3ème partie.

335.

Leticia Varela, La música en la vida de los Yaquis, op. cit., p. 56.

336.

Ibid., p. 59.

337.

Ibid., p. 60.

338.

Je fais allusion à la remarque ironique que le « passeur » m’a rapporté le lendemain.

339.

« Panal », terme espagnol qui désigne un rayon de ruche.

340.

Je précise, pour expliquer le manque de détails sur les valeurs rituelles et symboliques des Chapayecam, que, comme l’a écrit Edward Spicer, il faudrait faire une étude à part pour définir toute la complexité de la structure cérémonielle mise en place par les Chapayecam. Par exemple, l’importance de la main gauche, de la direction gauche, de leur relation avec le Nord, mais aussi avec des monstres, des animaux, et enfin l’étymologie du mot Chapayeca.

341.

La Sierra del Bakatebe se situe sur les premiers contreforts de la Sierra Madre occidentale.

342.

Le lendemain après-midi, les militaires, qui contrôlent les entrées et les sorties du territoire yaqui, ont trouvé l’avionnette à cinq kilomètres du village de Huírivis avec cinq cents kilos de marihuana.