Le corps métamorphosé

Dans la Sierra San Francisco, en Basse Californie, où apparaît l’une des premières routes de pénétration des différents groupes nomades qui se dirigeaient vers le Sud, avec des dates d’une présence remontant jusqu’à 30 000 av. J.-C., nous avons cette fresque de la grotte du Serpent avec la double figure du Serpent à tête de Cerf.

Partie 3 - fig. 23. Sierra San Francisco. Grotte du Serpent.
Partie 3 - fig. 23. Sierra San Francisco. Grotte du Serpent.

Source : Misterios del México Prehispánico, Antonio Lorenzo.

Cette fresque, par la reproduction d’un acte rituel, propose les figures, très stylisées, de deux serpents à têtes de cerf ; dans la scène peinte, certains personnages ont le corps peint d’une seule couleur tandis que d’autres ont le corps à moitié rouge, à moitié noir. Leurs bras levés semblent indiquer un culte au Serpent-Cerf qu’ils honorent et vénèrent par l’offrande de daims, de lapins, de requins, etc., manifestations du culte qui re­présentent, semble-t-il, l’échange entre le monde naturel et les pouvoirs du monde surnaturel. L’aspect ésotérique de la scène est pleinement illustré par l’utilisation des couleurs noire et rouge qui symbolisent le Tlillan Tlapallan, lieu de l’origine primordiale.

Ce culte du Serpent-Cerf double, présent dans toute la Méso-Amérique, est mentionné par Fray Andrés de Olmos dans un texte que nous traduisons à continuation et qui comporte aussi la thématique de la valeur du chiffre quatre que nous avons déjà évoquée. Dans la « quatrième année de la quatrième treizaine après le déluge, il y eut un grand bruit dans le ciel et il en tomba un cerf à deux têtes. Et Camaxtle, Ixcóatl, Serpent de nuage, le fit prendre et dit aux hommes qui en ce temps vivaient à Cuitlahuac, à trois lieues de Mexico, de le prendre et d’avoir ce cerf pour dieu, et c’est ce qu’ils firent. Et pendant quatre ans ils lui donnèrent à manger des lapins, des serpents et des papillons… » 1421 .

Camaxtle, dieu de la chasse et des Chichimeca, est considéré dans un des mythes de la création comme l’un des quatre fils du couple divin originaire qui a pour dénomination Ometecuhtli/Omecíhuatl 1422  ; celui-ci est d’ailleurs associé au Tezcatlipoca rouge, qui est le premier des quatre fils dans l’ordre créatif. Selon un autre mythe, il est considéré comme le père de Quetzalcóatl (Ce Ácatl, « Un Roseau », son nom de naissance et de divination, en un mot son tonalli) et reçoit, enfin, le nom d’Iztac Mixcóatl, « Serpent de nuage blanc », binôme à partir duquel il crée les cinq Mimixcoa, quatre hommes et une femme appelés « Serpent de nuage », « Serpent d’aigle », « Montagne de faucon », « Seigneur du rivage » et « Femme loup ». Ces cinq Mimixcoa qui, montant vers le ciel, reçoivent du père Soleil les flèches épineuses et les boucliers couverts de poussière pour tuer les Centzon Mimixcoa qui, en tant que frères aînés, avaient pour mission de nourrir le Soleil avec le liquide précieux, le chalchihuatl, de cœurs et de sang. Les Centzon ayant failli à leur tâche, le Soleil envoie les Cinq Mimixcoa munis d’arcs et de flèches pour les tuer et honorer de cette façon, par leur liquide précieux, la nourriture du père Soleil.

D’après un autre texte, Camaxtle/Mixcóatl, par la création des cinq Mimixcoa tuant les Centzon pour ne laisser que trois survivants, sont à l’origine des Chichimeca au sein desquels Camaxtle apparaît lui-même transformé en Chichimeca.

Enfin, Camaxtle/Mixcóatl est représenté sous la forme d’un homme avec le visage peint en noir et le corps rayé de bandes blanches et rouges, portant dans une main, un arc et un faisceau de flèches et dans l’autre, un panier 1423 spécial pour recueillir les fruits de la chasse.

A part ces considérations, qui font surgir les éléments fondamentaux évoqués plus haut dans la thématique du Seigneur de l’aube, comme le feu, les arcs, les flèches, les étoiles nourriture du Soleil, ce qui nous intéresse ici, c’est avant tout le moment où Camaxtle monte au huitième ciel pour créer les hommes et les femmes pour qu’ils apportent sa nourriture au Soleil ; Camaxtle se transforme alors en Chichimeca et leur impose le culte sacré à un Cerf à deux têtes qui devient par la suite le dieu des Cuitláhuac et des autres peuples Chichimeca.

Le culte porté au Serpent et au Cerf est indissociable du récit mythique dans lequel Quetzalcóatl, par sa mort métaphorique et son retour vers le noir et le rouge, évoque la jonction entre la lumière et l’obscurité. C’est le point de rencontre qu’un être surnaturel personnifie par sa double représentation ophidienne/cervidé, marquant aussi l’inter­action des éléments chtoniens, ceux du serpent 1424 et du jaguar, et des éléments célestes du cerf et de l’aigle. Quetzalcóatl rétablit, par sa transmutation, le lien entre les pouvoirs de la contrée des morts, le Mictlan, et ceux du lieu de la Dualité, l’Omeyocan.

Dans le Popol Vuh, un passage du livre décrit de façon très explicite l’épistémè de Gucumatz/Quetzalcóatl : un « Sage » qui pendant « sept jours montait au Ciel » (l’Ome­yocan) et « pendant sept jours cheminait pour descendre à Xibalbá », la contrée des morts. Mais aussi « pendant sept jours il se transformait en serpent, il devenait vraiment serpent ; pendant sept jours il devenait un aigle, pendant sept jours il devenait un jaguar, il devenait vraiment l’image de l’aigle, du jaguar ; … » 1425 .

Quetzalcóatl est donc un « Sage » dont les actes deviennent les preuves des faits survenus dans le mythe et qui par sa science est à la conjonction des mouvements de sa « sur-naturalité », c’est-à-dire que pendant quatre jours il habite au Mictlan, puis pendant quatre autres jours il se pourvoie des flèches, pour au bout de huit jours se métamorphoser en Tlahuizcalpantecuhtli, le « Seigneur de la maison de l’aube », les huit jours nécessaire à Vénus pour passer de l’étoile vespérale à l’étoile matutinale.

Partie 3 - fig. 24. Tlahuizcalpantecuhtli.
Partie 3 - fig. 24. Tlahuizcalpantecuhtli.

Source : El pueblo del sol, Alfonso Caso.

Le mouvement de l’astre vénusien est la représentation céleste du voyage de l’invisible intériorité, la métamorphose du corps qui, par la circulation à travers l’Arbre cosmique et le malinalli, en forme de serpent, symbolise l’union de l’esprit et de la matière. L’homme dans cet aller-retour du Mictlan au Tamoanchan, réussit, comme le Serpent ou le Cerf, à réintégrer le corps de sa dualité et trouver son équilibre.

Partie 3 - fig. 25. Malinalli.
Partie 3 - fig. 25. Malinalli.

Source : Les paradis de brume, Alfredo López Austin.

La transition s’est effectuée, l’homme-oiseau-serpent ou l’homme-cerf-fleur, sont enfin parvenus au paradis céleste parce qu’ils ont prononcé la Xochitlahtolli, la « Parole fleurie », les mots qui empruntent le malinalli du monde des ténèbres pour atteindre le monde de la lumière.

Les Yaqui ressentent le même sentiment en ce moment où Itom’achai, dans son expression de Sewa Wailo, lors des chants poétiques, devient un homme-cerf conscient de son double aspect et des pouvoirs qui s’y manifestent. Il devient le Benefactor qui révèle la sagesse, l’archétype auquel les Yaqui essayent de ressembler pour peu à peu revêtir le même pouvoir et se confondre avec l’animal déifié. La chasse rituelle prend pour les Azteca une dimension tout aussi spirituelle. Dans le rite du Momazaizo, « l’Homme-cerf », dont l’étymologie prend la forme suivante : Mazatl, « Cerf », et Mo-hizo, « se Saigner », que Cecilio Robelo traduit par « le Cerf se saigne » 1426 , apparaît la notion de sa­crifice pour obtenir les faveurs du cerf. Momazaizo est la première cérémonie organisée en l’honneur de Mixcóatl/Camaxtle pendant le quatorzième mois du calendrier appelé quecholli, « flamant ou oiseau aux plumes rouges ». Pour faire acte de pénitence, les jeunes chasseurs montent au Cú, « Temple », de Huitzilopochtli et se saignent les oreilles pour étaler ensuite le sang sur les tempes et le visage tout en jouant de la musique avec des conques et des cornets à la mémoire des cerfs qu’ils vont chasser.

Pendant quatre jours, les chasseurs confectionnent les flèches pour la chasse sacrée et d’autres plus petites pour honorer les guerriers morts à la guerre ; sur leurs tombes il déposent les fléchettes, attachées avec quatre torches, par paquets de quatre en guise d’offrande. Le jour où toutes les flèches sont enfin terminées et prêtes pour le sacrifice, se nomme tlacati in tlacochtli, « les flèches naissent ». Rappelons-nous que la déité stel­laire des tribus nomades du Nord se nomme Tzitzímitl, « flèche qui pénètre », que sa présence sur terre se manifeste surtout pendant le mois de quecholli et qu’elle est aussi la personnification des étoiles filantes. Tzitzímitl en tant que déité de l’air entoure le corps de Huitzilopochtli et apporte le tonnerre et les éclairs.

Partie 3 - fig. 26. Tzitzímitl.
Partie 3 - fig. 26. Tzitzímitl.

Source : Diccionario de mitología y religión de Mesoamérica, Yolotl González Torres.

Au dixième jour du mois quecholli, le roi, ses seigneurs et les chasseurs partent vers le Zacatepec, la « Montagne de la flouve », appelé aussi Ixillantonan, le « Ventre de notre mère », et après avoir pratiqué tous les rituels, ils entreprennent la chasse du cerf mais aussi de tous les autres animaux, coyotes, lièvres, lapins, ocelots, serpents, etc. qui au cours de la battue sont tués par les guerriers chasseurs. Au retour de la chasse chacun d’entre eux accroche la tête des animaux morts à l’intérieur de sa maison. Les Azteca poussent enfin le rituel de la chasse, jusqu’au sacrifice d’esclaves, qui pieds et poings liés sur une branche à la manière d’un cerf, sont offerts au temple de Tlamatzíncatl 1427 , le « Petit chasseur », et d’Izquitécatl.

Paso y Troncoso, relatant les rites du sacrifice des esclaves, en tant qu’image du Momazaizo, écrit : « …le fait de porter les prises de la chasse embrochées et attachées par les membres antérieurs et postérieurs, était une réminiscence du sacrifice qu’ils devaient faire de quatre esclaves ou captifs pieds et poings liés comme s’ils étaient des cerfs ;… l’auto-sacrifice de se faire saigner les oreilles… et qu’ils appellent momazaizo… représentent aussi les esclaves qu’ils devaient tuer comme s’ils étaient des cerfs » 1428 .

Sahagún, dans son œuvre Historia General de las cosas de Nueva España, rapporte la même scène en précisant que les Nahua les « faisaient monter [les esclaves] de cette façon parce qu’ils étaient comme des cerfs qui allaient attachés à la mort » 1429 . Le rituel atteignait finalement son paroxysme quand deux autres esclaves, un homme et une femme, personnifiant l’image du dieu Mixcóatl pour l’homme et de Coatlicue pour la femme, étaient sacrifiés au Teotlalpan, « sur la terre des Dieux », pour l’homme et au Coatlan, « lieu du Serpent », pour la femme.

Les parties de chasse les plus solennelles sont donc organisées en ce mois de quecholli en l’honneur de Mixcóatl/Camaxtle. Au cours de celles-ci les guerriers prononcent des oraisons, des sortilèges, des exhortations, etc. mais aussi des invocations aux nuages, aux airs, à la terre, à la lune, au soleil, aux différents cieux, à l’eau, puis aux plantes, aux arbres, aux buissons, aux ravins, aux montagnes et enfin aux serpents, aux lézards, aux jaguars et aux cerfs pour que la chasse leur soit favorable. Tous ceux qui reviennent chargés de nombreuses prises reçoivent le titre d’Amiztlatoque, « Seigneurs de la chasse », honorant ainsi par leur dextérité le dieu de la chasse Camaxtle — terme à l’étymologie incertaine considéré comme une déité solaire.

Nous pourrions décrire d’une façon encore plus précise les préparatifs qui ont lieu en ce mois de quecholli pour honorer le dieu de la chasse et le remercier des dons généreux et abondants qu’ils distribuent aux valeureux chasseurs. Ainsi, l’enjeu de l’acte rituel, par delà les animaux tués, réside pour le guerrier-chasseur dans l’acquisition de la sagesse et du savoir de l’animal/symbole, le Tlamacazcamazatl, le « Cerf sacerdotal ».

S’opère alors la « mimésis d’imprégnation » 1430 que l’homme provoque, par un processus éthologique et dans une dimension qui dépasse la réalité, pour se métamorphoser et définir une nouvelle apparence ; il devient un Cerf-(homme), un Serpent-(homme), un Aigle-(homme), un Jaguar-(homme), etc. pour, comme dans l’Ordre des Chevaliers Aigles et Jaguars, devenir le maître de sa dualité et dépasser sa condition humaine.

Devenir par la modification de la forme le récepteur des forces chtoniennes et célestes, c’est adopter d’une façon directe les caractéristiques qui imbriquent les trois mondes ou les trois sphères (le supra, le terra et l’infra) dans la rencontre entre l’animal et l’homme accomplissant l’acte sublime de changer sa perception du monde.

Partie 3 - fig. 27. La rencontre des trois plans cosmiques. Codex Vaticanus B.
Partie 3 - fig. 27. La rencontre des trois plans cosmiques. Codex Vaticanus B.

Source : Pensamiento y religión en el México antiguo, Laurette Séjourné.

Quetzalcóatl est le créateur de l’homme du Nahui Ollin, d’un homme Jaguar-Aigle-Ser­pent, en qui le Serpent, dans sa double fonction d’être chtonien et céleste, relie, comme le malinalli, les flux contraires pour accomplir, par le phénomène de la mimésis d’im­prégnation, l’incroyable métamorphose des corps.

Partie 3 - fig. 28. Ahuízotl.
Partie 3 - fig. 28. Ahuízotl.

Source : Mexique Ancien, Maria Longhena.

L’anthropogénie de l’espèce humaine, dans sa perte de la perception du monde animiste, s’est inexorablement éloignée de l’homme qui, conscient de sa double nature, de son anatisme 1431 , parvient à s’imprégner des forces « plus ultra » qui font de lui un Sewa Wailo, un Quetzalcóatl, un Xólotl, « Dieu/chien » (qui prend aussi la forme d’un Xiuhtótotl, « Oiseau bleu » ou d’un Axólotl, « Amphibien », dans sa fuite devant le Soleil), ou un Ueuecóyotl « Vieux coyote » (dieu de la danse et de la musique), un Coyotlináhual, « Celui qui se transforme en Coyote » 1432 , un Ahuízotl 1433 (Fig. 28), une Cihuacóatl, « Femme/serpent », une Cuauhcíhuatl, « Aigle/femme », ou encore un Cuauhtlocélotl, « Aigle/jaguar », symbole par excellence de l’acquisition par le guerrier des forces surnaturelles de l’animal.

Nous pourrions compléter cette liste en citant le Mazacóatl, le « Cerf/serpent », le Maquizcóatl, « Serpent à deux têtes », le Tlamacazcamazatl, le « Cerf sacerdotal » et bien d’autres animaux plus surprenants encore les uns que les autres.

Enfin deux autres motifs (Fig. 29) ont pour nous une valeur inestimable car ils représentent la mimésis entre l’homme et l’animal qui participent, par leur « imprégnience », à la révélation du double, du nahual ; pour les Chevaliers, de l’Ordre créé par Quetzalcóatl, cela constitue la possibilité d’assimiler le pouvoir des forces chtoniennes et célestes dans leur quête de la Dualité suprême.

Partie 3 - fig. 29. Chevalier Jaguar et Chevalier Aigle.
Partie 3 - fig. 29. Chevalier Jaguar et Chevalier Aigle.

Source : La Méso-Amérique, Christian Duverger.

L’Aigle et le Jaguar sont finalement dédoublés, dans leur fonction, par la présence du Serpent jaguar et du Serpent aigle dont les corps ophidiens, aux pieds des deux Chevaliers, favorisent l’accès au chemin qui mène de la terre vers le ciel ; par la connaissance des paroles sacrées « fleur et chant », les guerriers-poètes découvrent enfin le mouvement translatif du corps, appréhensible seulement par ceux qui font émerger leur dualité.

Pour les Yaqui, l’imprégnation des formes transcendantales se manifeste, par exemple, au cours du rituel du Cerf avec la danse du Maáso yi’iwa, la « danse du Cerf », qui caractérise de la façon la plus représentative et symbolique la cosmologie yaqui.

Le Maáso yi’iwa met en scène la vie et la mort de l’animal sacré, les mouvements du danseur sont l’expression du cycle de vie du Cerf confronté, au cours de son existence, aux autres formes vivantes du monde naturel. Ces manifestations sont illustrées par l’entrée des quatre danseurs Pajkoola qui représentent des éléments du monde naturel tels que : le serpent, le coyote, le lézard, une fourmi, un oiseau, une fleur, de l’eau, une rivière, la montagne, les roches, etc. et qui portant leur masque, en ce moment précis, sur le côté ou derrière la tête, donnent l’image d’un corps métamorphosé à deux visages.

Le Maáso yi’iwa et le Pajkoola au cours de la danse se dépouillent de leur identité humaine pour s’imprégner totalement de l’ipséité de l’animal, de la plante ou de tout autre forme qu’ils mettent en scène. Les divers documents produits au fil de notre exposé ren­voient donc à ce principe de la dualité, du double visage, que l’Arbre de Tamoanchan, par son double principe appelé Tonatiuh Ichan et Tlalocan, illustre parfaitement.

Notes
1421.

Antonio Lorenzo, Misterios del México Prehispánico, Panorama Editorial, México, 1994, p. 128.

1422.

Ometecuhtli, « Seigneur deux », s’appelle aussi Tonacatecuhtli, « Seigneur de notre nourriture ». Omecíhuatl, « Dame deux », a pour autre vocable Tonacacíhuatl, « Dame de notre nourriture », mais est aussi confondu avec Citlalicue, Citlalcueye ou Citlaltónac, « Éclat d’étoiles », et enfin avec Xochiquetzal. Les termes cités, par l’amplitude du champ sémantique auquel ils appartiennent, dévoilent toute la complexité du panthéon nahuatl mais également le principe de la Dualité.

1423.

Nous pensons tout de suite aux Huichol dans leur pérégrination vers la terre du peyotl.

1424.

Mais il existe aussi des serpents célestes comme : Xiuhcóatl, Mixcóatl, Coatlicue, Cihuacóatl, etc. Ceci met en évidence la circulation des flux cosmiques et la double spécificité des créature nommées.

1425.

Miguel Ángel Asturias et José Manuel González de Mendoza, Popol Vuh o Libro del Consejo de los indios quichés, op. cit., p. 142.

1426.

Paso y Troncoso traduit Momazaizo par « se faire saigner pour le Cerf » et Sahagún par « se saigner à la manière du Cerf ».

1427.

Un autre nom de Tezcatlipoca, surtout quand il était honoré pendant les mois de teotleco, quecholli et tóxcatl.

1428.

Cecilio Robelo, Diccionario de mitología nahuatl, op. cit., p. 283.

1429.

Sahagún, Historia General de las cosas de Nueva España, op. cit., p. 142.

1430.

René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde, Ed. Grasset & Flasquelle, 1978, p. 14.

1431.

Cf. 2ème partie.

1432.

Sahagún nous raconte dans son livre, Historia General de las cosas de Nueva España, qu’un homme rencontre un coyote qui lui fait signe de la main et l’invite à le rejoindre pour l’aider à retirer un serpent, un Cincóatl, « serpent épi de maïs », qui s’est enroulé autour de son cou.

1433.

Animal aquatique de la taille d’un petit chien, mais dont la représentation sur un bouclier d’or et de plumes est fort monstrueuse. C’est aussi le nom du huitième souverain mexica entre 1486 et 1502.