CONCLUSION

Découvrir auprès des Yaqui, qu’Edward Spicer a défini comme un « peuple résistant » 1825 , le sentiment profond de l’individu et de la liberté nous amène à appréhender la richesse du monde qu’il nous a été donné d’observer. Par cette étude ethnographique, à partir de l’expérience vécue, nous avons voulu défendre le particularisme yaqui garant, à nos yeux, de ce qui aujourd’hui encore traduit le mieux la façon dont ces hommes valorisent leur identité communautaire. La cosmovision du peuple yaqui autour de la manifestation de leur univers ancestral, huya aniya/yo aniya, a révélé la présence du Sewa Wailo, l’homme-cerf-fleur, ce lieu de la « Terre sous l’aube » que les Maásobuikame, par leur langage poétique, et le Maáso yi’iwa, par le mouvement de son corps, tentent de réincorporer.

Seya Wailo, la « Terre sous l’aube » et le « monde des Fleurs » 1826 , c’est l’ancienne tradition du bat-naátaka, du monde naturel révélateur de la sagesse perçu par ceux qui ont reçu le don du sewataka. Un monde dans lequel les Yaqui ne cherchent ni à dominer, ni à soumettre la nature mais avant tout à recevoir la manifestation des pouvoirs de la nature/surnature, du huya aniya/yo aniya. Par leur relation avec la sacralité symbolique de la nature, les Yaqui accèdent alors à l’espace du mouvement translatif qui provoque la métamorphose ; le « rêve éveillé » est cet espace hors du temps, celui du bat-naátaka, vecteur des rencontres dangereuses avec ce qu’Edward Spicer a dénommé « l’essence du yo aniya ».

Dans la communauté yaqui, l’importance du « rêve éveillé » nous est apparue comme le lien étroit qui a permis aux Yaqui de préserver la Source 1827 , comme l’appelle Stéphane Labat, du monde de l’Ancêtre, de Itom’achai. En effet, par le pouvoir du « rêve éveillé » les Yaqui créent l’espace autre que le Jitebií, le Yeé sisíbome, mais aussi le guerrier-poète, par la maîtrise de la parole , du sewataka, du langage poétique, du mouvement du corps, etc., empruntent pour vivre l’autre réalité ; ils possèdent un « langage et des mots qui peuvent être perçus comme des instruments de Pouvoir  » 1828 . Ainsi, à partir de cette observation, nous avons entrevu la suite qu’il faudra donner à notre travail de recherche : reconsidérer la communauté yaqui dans sa relation avec la Source de son particularisme identitaire, c’est-à-dire l’existence de la « surnature » dans le monde naturel du huya aniya et la manifestation de l’autre côté du monde renfermée dans le yo aniya.

Le rêve est une connaissance, un pouvoir dans lequel se dissimule la véritable portée de la pensée amérindienne, celle de concéder à l’autre réalité la même valeur qu’aux expériences de la vie quotidienne. Il détient ce qu’Octavio Paz a appelé la clef du changement, c’est-à-dire de la métamorphose. Nous sommes confrontés à une énigme qui trouve sa résolution, dans l’en-dehors, dans l’autre de la conscience, dans cet univers de la translation des formes où le rêve, s’il est maîtrisé, peut ouvrir le corps vers sa double réalité. Le pouvoir du rêve est d’induire la translation, la transformation, celle qui par exemple apporte au danseur Venado la connaissance de l’esprit-Cerf, du Sewa yo’eme, celui qui révèle le corps qui métamorphose les corps. Cette métamorphose fixe dès lors la phénoménologie du corps capable de ressentir la présence du monde autre et de saisir qu’à l’intérieur du corps se cache une conscience appréhensible et révélatrice du corps en tant que vecteur du passage vers l’autre réalité du monde : la mort.

Ainsi, le mouvement translatif du corps ou plutôt du double en un, qu’il soit provoqué par l’ingestion de plantes psychoactives, par la danse, le rêve, la transe, le jeûne, la parole entrelacée, etc., répond en définitive, comme le dit Mercedes de la Garza à la « dualité de la nature humaine » 1829 .

Le dualisme des Amérindiens, autour d’Ometéotl pour les Nahua, du Sewa Wailo pour les Yaqui, mais aussi de la fleur et de son « méta-symbolisme », montre comment, à partir d’une conception différente du corps et de la conscience, ces derniers ont conçu la nature humaine. Ils ont, pourrions-nous dire, reconnu l’existence d’une « conscience supérieure et libératrice » 1830 , d’un mouvement de l’univers assurant le retour vers la « réintégration de la conscience » 1831 . D’ailleurs, par la capacité des Amérindiens à voir le double en un, s’affirme également ce que nous avons présenté comme le principe actif de l’agent interne/externe, c’est-à-dire que l’intérieur ouvre vers le seul extérieur véritable et possible, celui de la conscience de l’autre moi. En réalité, les Amérindiens, dans leur relation avec la dualité de la nature humaine, ont découvert que le rêve, les fleurs, le nahual, c’est-à-dire « l’imprégnience » de l’autre du corps, sont à même de conduire leur double vers la conscience de la mort, vers la seule altérité qui nous échappe encore et qui révèle notre impuissance.

Le corps est « l’unité dédoublée » 1832 telle que le guerrier-poète dans « fleur et chant » la ressent quand il s’interroge sur la réalité de sa présence sur terre, sur le souvenir diffus de l’origine du monde et de l’émergence de la vie. Ce sentiment du double renvoie au retour vers l’incréé, celui de la Dualité suprême Ometéotl. Le double est un intérieur qui porte le corps vers son extériorité, vers un espace où l’autre moi provoque la métamorphose et que les Amérindiens appellent nahualisme. Comme le « rêve éveillé » chez les Yaqui, le nahualisme, sous ses différentes formes et sa relation avec le rêve, a révélé une connaissance dont nous aurons à reconsidérer l’impact au sein des communautés amérindiennes. A ce propos, nous devrons approfondir les points de convergence qui sont apparus entre le yoawa des Yaqui et le yohua des Nahua mais également avec le pouvoir surnaturel du dieu du vent Yohualli Ehécatl. D’autre part, il faudra repenser le nahualisme débarrassé de l’influence évangélisatrice occidentale qui au fil des siècles a réduit les particularités du nahual à sa seule capacité de se transformer en bête monstrueuse. Certes le nahual est capable de se métamorphoser mais il est avant tout celui qui possède la connaissance et le pouvoir de la translation du corps vers l’espace autre car c’est par le rêve qu’il appréhende la maîtrise de la dualité. Le nahualisme n’échappe donc pas au mouvement translatif de la conscience, ce mouvement qui permet au nahual de dévoiler toute l’étendue de son art avec, par exemple, les notions de nahualtocáitlet nahuatlatolli, l’art de la parole et du « langage du corps » 1833 . Ainsi, à l’époque préhispanique, le nahual est celui qui possède la « sagesse, la magie, le pouvoir, etc. », celui qui est considéré comme un « un homme sage, un conseiller, une personne de confiance, sérieuse, respectée, révérée, dignifiée » 1834 . Le nahual apparaît alors dans sa véritable dimension, celle qui lui permet par son art du rêve, de la nahualtocáitl, de la « réintégra­tion de la conscience », de « l’imprégnience », de l’autre moi, etc., de résoudre l’énigme et trouver la clef du changement. Dès lors, comme le « rêve éveillé », le nahualisme nous offre de nouvelles perspectives de recherche et dispose les différents éléments de la connaissance Tolteca, c’est-à-dire de la Toltecáyotl.

Nous sommes en présence d’une tradition très ancienne par laquelle les maîtres de la Toltecáyotl, ceux qui avaient reconnu le legs de Quetzalcóatl, ont pénétré des domaines de la connaissance qui devaient les emporter, par le rêve, la « carte de l’Univers », la parole de « fleur et chant », le mouvement translatif, etc., vers le lieu de la Dualité. Pour les Yaqui, l’accession à ce domaine de la Dualité trouve son accomplissement par la maîtrise du « rêve éveillé » ainsi que dans la connaissance du langage poétique et secret des chants du Maáso ou par la compréhension de la parole prononcée par le Pajkoola, le « Sage de la fête », dont le langage pénètre l’intemporel du bat-naátaka et des Surem. La poésie du monde yaqui répond sans doute, comme la voie « fleur et chant » des Nahua, à cette quête de vérité et de liberté qui aujourd’hui, à défaut de s’exposer au grand jour, cherche à protéger la Source de son pouvoir que les Yaqui appellent yo aniya. Dans cet univers, le rêve (le tenku aniya), la parole (la yohe noka des Surem ou du Kuta nokame), les fleurs (le sewa aniya), les animaux (les yoawa), etc., définissent l’autre côté de la réalité du monde et du corps magique (autour des concepts de tonalisme et de nahualisme, pour les Nahua), celle que les Yaqui tentent d’appréhender et de saisir.

Dans cette étude, nous avons essayé de défendre, s’il en est encore temps, la nature profonde et particulière d’un peuple qui, par l’expression et la protection de ses propres codes culturels, renvoie à une façon différente de percevoir la réalité du monde. D’une certaine manière, les Yaqui abordent les phénomènes de la sacralité symbolique de la nature, ceux du « rêve éveillé », mais aussi le monde naturel (le huya aniya), conscients que la translation de l’autre se cache à l’intérieur de nous-mêmes. Cette affirmation fait écho à la réflexion de Lévi-Strauss qui écrit qu’une « formule à laquelle nous avons fait un aussi grand sort que “l’enfer, c’est les autres” ne constitue pas une proposition philosophique, mais un témoignage ethnographique sur une civilisation » 1835 , c’est-à-dire que les Amérindiens, « au contraire, proclament que “l’enfer, c’est nous-mêmes” […] et donnent une leçon de modestie qu’on voudrait croire que nous sommes encore capables d’entendre » 1836 .

A défaut de trouver l’enfer, les Amérindiens ont tenté de saisir l’autre côté du monde où la mort marque la frontière appréhensible de ce qui nous échappe, de ce qui conduit les Yaqui, et grand nombre d’Amérindiens, à provoquer le mouvement translatif capable de les situer au centre de l’action des quatre coins du monde. D’ailleurs, comme le souligne Ilario Rossi, la « mythologie du centre occupe une place essentielle dans de nombreuses cultures amérindiennes. Selon cette vision, chaque groupe ethnique se situe au centre du monde dans l’architecture imaginaire du cosmos » 1837 . Les Huichol, par exemple, con­sidèrent que l’espace du centre « renvoie à l’accomplissement, à la totalité, au moment où toute chose est à sa place » 1838 , c’est-à-dire que c’est le centre, le nombril du monde, qui est à l’origine de l’équilibre entre les niveaux des trois quadrilatères porteurs de la « loi du centre ». La recherche de l’équilibre, du centre de la personne, c’est pour les Yaqui préserver le Sendero de Dios, le « Chemin de Dieu », sur lequel se construit aussi le corps des membres de leur communauté. Il s’agit, en quelque sorte, de parcourir la géométrie du corps et la géométrie ou la géographie de l’espace dans lequel ils vivent, de relier la double polarité du monde, pour reconnaître l’influence des quatre côtés situant l’axe de convergence. Le corps doit agir et ressentir qu’il est l’instrument de la métamorphose, de la translation, qu’il est le centre qui permet d’accomplir la synthèse du principe actif de l’agent interne/externe où se produit l’acquisition du sewataka du danseur Cerf, par exemple. Le « paradigme du centre » 1839 , comme le désigne Ilario Rossi, renvoie à la double réalité du monde contenue, pour les Yaqui, dans le binôme du huya aniya/yo aniya, cette double réalité que le jitebií tente de maintenir par l’équilibre de l’ombre et de la lumière créant l’unité du corps. Le centre élabore la frontière et le passage entre la double réalité vécue par ces hommes, ces Amérindiens, conscients de la dualité du monde, de la continuité de l’existence libérée de l’usure du temps sur le point de rencontre qui transforme les hommes. Enfin, il faut considérer le corps, ou plutôt l’ombre et la lumière (le tonal et le nahual), comme le « lieu de passage à travers lequel la communication de l’intérieur à l’extérieur (et vive versa) s’effectue » 1840 .

Tout au long de notre réflexion et de notre travail de recherche, nous avons essayé de valoriser un regard sur le monde, une forme de pensée, dans lequel se construit, autour de nombreux éléments, une logique interne que le concept de la « loi du centre » semble définir avec rigueur. La conception et la perception du corps humain par les Yaqui et les Nahua, par exemple, nous a plongé dans une cosmovision dont l’un des éléments fondateur s’est révélé dans l’importance du mouvement qui provoque la métamorphose de l’homme ainsi que sa relation avec la vie/mort, la nature/surnature, le tonal/nahual, etc.

La valeur du corps humain renvoie aussi à la défense de la cohésion au sein d’un peuple comme nous l’avons signalé à propos de la position occupée par les guérisseurs dans la communauté yaqui. Les Nahua, par exemple, croyaient qu’il était très difficile pour un individu de se protéger et de préserver sa bonne santé en dehors des limites protectrices du calpulli 1841 , « hameau », tout comme dans les croyances yaqui où le guérisseur, en tant que contrôleur social, tient à défendre la « internalización » des individus pour que ceux ci soient les instruments de la pérennité du système en place, c’est-à-dire qu’ils sentent la présence du huya aniya/yo aniya comme facteur de déséquilibre et de danger.

Nous pouvons alors envisager, à partir de ces éléments, que l’individu élabore tout une série de conceptions qui, pour les Yaqui, doit lui permettre d’appréhender sur le plan de la nature et de la « surnature » que son corps (grâce à ses capacités cognitives, sensitives, axiologiques, etc.) peut trouver son équilibre dans l’expression de la double réalité du monde. La venue au monde du corps, cette entité désormais confrontée à un extérieur, traduit dès lors la nécessité, pour les Amérindiens, d’interroger le corps par rapport à la présence, bien sûr d’un système religieux, mais aussi d’un système magique et mythique. Ce qui est alors en jeu, pour un peuple comme celui des Yaqui, c’est de maintenir la cohésion du corps magique et du corps social, de consolider les liens entre les individus et leur communauté, de reconnaître la dépendance de l’individu envers la société à laquelle il appartient. L’individu doit se rendre responsable et comprendre que c’est par son engagement à défendre ce qui fait de lui un homme libre qu’il œuvre pour le bien-être et l’équilibre de sa société, tandis que par le non respect et le rejet de ce qui fonde la cohésion du groupe, l’individu provoque le déséquilibre. Les bases fondamentales de ce comportement pour défendre la stabilité de la communauté provient, comme le souligne López Austin, de leur croyance en « un ancêtre commun, protecteur, divin, mais aussi en l’existence d’une force vitale commune. L’individu séparé de sa communauté devenait physiquement vulnérable devant les forces surnaturelles et sa puissance vitale diminuait » 1842 . Ainsi, dans la communauté yaqui, l’individu, par sa double fonction, autour des valeurs individuelles et communautaires, concourt à la stabilité de l’ordre social et de « l’ordre cosmique » 1843  ; l’intégrité physique de l’individu dépend, en fait, de sa relation avec les autres « membres de la communauté, le respect de ses obligations sociales, le respect de ses supérieurs et l’observance des actes pieux » 1844 . Mais, les Yaqui ou les Nahua, vont encore plus loin car l’individu, par sa nature même, doit saisir que ses « obligations et sa responsabilité ne cessaient pas avec la mort » 1845 , c’est-à-dire que la mort apparaissait aussi comme le lien qui maintenait l’équilibre entre les vivants et les morts mais surtout, comme le dit à nouveau Alfredo López Austin, avec le cosmos.

Enfin, dans ce travail, les Yaqui, nous ont placé devant un mode d’existence qui pour ces derniers se manifeste comme une lutte continue contre les dangers capables de provoquer les déséquilibres inhérents à la présence de la puissance du huya aniya/yo aniya, un univers dans lequel ces hommes, par leur comportement (la valeur axiologique, par exemple), tentent de consolider la cohésion de la communauté ainsi que l’ordre du corps social et du corps magique. La pensée amérindienne, celle des Yaqui et des Nahua, dans sa perception du corps (le double en un), de la double réalité du monde, de la cohésion du groupe, du maintien de l’équilibre, de la défense des limites sacrées, etc., nous a confronté à un corps créant un mouvement, un rythme (celui de la poésie et du chant, par exemple), soucieux de trouver l’axe qui unit les contraires, ce nombril cosmique qui imprime le mouvement à partir duquel l’être guerrier saisit, comme Quetzalcóatl, la translation du centre qui se transforme en homme ou bien du Cerf qui se métamorphose en homme.

L’univers amérindien, nous confronte à une réalité différente, à une réalité qui n’est pas une affaire de bivalence entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux, mais une affaire de pouvoir, de connaissance, que les Yaqui appréhendent par le corps magique, celui du « rêve éveillé ». « Tout homme a le rêve qu’il mérite » 1846 , a écrit Baudelaire, mais dans le monde amérindien ce rêve nous entraîne vers une terre où « chaque homme peut, grâce au don des rêves, se confondre avec l’au-delà » 1847 . Les Yaqui sont une société du rêve et ils défendent cet espace de l’autre réalité parce qu’il représente des expériences aussi réelles que celles de la vie quotidienne, des expériences du corps magique conscient de son altérité (de sa dualité) et du pouvoir ancestral du huya aniya/yo aniya.

Notes
1825.

Edward Spicer, Los Yaqui. Historia de una cultura, op. cit., p. 423.

1826.

Ibidem.

1827.

Stéphane Labat, La poésie de l’extase et le pouvoir chamanique du langage, op. cit., p. 12.

1828.

Ibid., p. 14.

1829.

Mercedes de la Garza, Le chamanisme Nahua et Maya, op. cit., p. 177.

1830.

Laurette Séjourné, Pensamiento y religion en el México antigua, op. cit., p. 65.

1831.

Gutierre Tibón, Historia del nombre y de la fundación de México, op. cit., p. 238.

1832.

Christian Duverger, La Méso-Amérique, op. cit., p. 64.

1833.

Michel Perrin, Le chamanisme, PUF, « Que sais-je ? », 1985, p. 30.

1834.

Mercedes de la Garza, Le chamanisme Nahua et Maya, op. cit., pp. 178-179.

1835.

Claude Lévi-Strauss, Mythologiques. L’origine des manières de table, op. cit., p. 422.

1836.

Ibidem.

1837.

Ilario Rossi, Corps et Chamanisme, op. cit., p. 185.

1838.

Ibid., p. 53.

1839.

Ilario Rossi, Corps et Chamanisme, op. cit., p. 135.

1840.

Ibid., p. 177.

1841.

Institution sociale similaire au clan. Le calpulli regroupe des familles par parenté, par métier ou par culte religieux. (Cf. Sahagún, Historia general de las cosas de Nueva España, op. cit., p. 921).

1842.

Alfredo López Austin, Cuerpo humano e ideología, op. cit., p. 481.

1843.

Ibidem.

1844.

Ibidem.

1845.

Ibid., p. 482.

1846.

Alexandre Rouhier, La plante qui fait les yeux émerveillés, op. cit., p. 313.

1847.

Le Clézio, Le rêve mexicain, op. cit., p. 187.