A l’issu de ce travail de recherche, je tiens à remercier en priorité le Professeur Jacques GAUCHER, qui m’a donné la possibilité d'effectuer cette thèse et fait l’honneur d’accepter d’être mon directeur de recherche. Je le remercie du travail que nous avons accompli, de son soutien, de sa disponibilité et de ses critiques toujours productives qui ont permis de finaliser ce travail.
Mes remerciements s'adressent au Professeur Louis PLOTON, qui par ses écrits, par ses cours, ses prises de position, m’a beaucoup aidée à oser penser différemment la démence.
Je remercie les Professeurs Louise LEMYRE, Daniel ALAPHILIPPE, le Professeur Alain FRANCO, qui m’ont fait l'honneur d'accepter de lire et d'argumenter cette thèse.
Les autres membres du laboratoire de psychogérontologie clinique de l’université Lumière Lyon 2 ont tous, à des degrés divers et en fonction de leurs choix théoriques, largement contribué à ce travail. Leur ouverture d’esprit, leur capacité de discussion ont été pour moi des atouts précieux. Je remercie donc Jean-Marc TALPIN, Christiane JOUBERT, Gérard RIBES, mais aussi Janine, Claire et Nicolas, ainsi que Martine BONIN, élément indispensable dans l'organisation de l'équipe.
Je tiens à remercier Denise SIRAUD, documentaliste à la bibliothèque du VINATIER, pour son aide précieuse et efficace.
Les équipes des hôpitaux gériatriques de CUIRE et de LYON SUD m'ont aidée dans le recueil de mon matériel de recherche. Je remercie les Docteurs Elizabeth. ANDRE-FOUET et Marc. BONNEFOY de m'avoir accueillie dans leur service. Je remercie également les psychologues de chaque service.
Je pense à toutes ses personnes âgées avec lesquelles nous avons partagé un moment de nos vies. Je les remercie pour cette richesse inestimable.
Je remercie mes parents pour leur soutien discret tout au long de cette recherche.
Je dédie cette thèse à mes trois filles, Elodie, Cécile et Emilie, qui m'ont toujours soutenue et encouragée dans ce long travail de thèse, tout particulièrement lorsque la motivation faiblissait.
Au terme de ce long travail, j'ai une pensée toute particulière pour Xavier, mon mari, qui m'a toujours encouragée dans l'entreprise de ce travail. Je le remercie pour nos débats qui ont fait émerger des opinions parfois divergentes mais toujours fructueuses.
Production Yves Gineste et Rosette Marescotti,
CEC.87220 Eyjeaux- France, http://www.cecformation.net
L’étude des troubles spécifiques du comportement alimentaire chez le sujet âgé nous a conforté que cet état était loin d'être rare et assez spécifique du grand âge.
Le refus alimentaire chez le sujet âgé est souvent analysé comme l’expression et/ou les conséquences d’une maladie somatique ou psychiatrique. Or son observation, en dehors de tout contexte médical, nous a amené à essayer de comprendre l’émergence et la signification de ce comportement qui s’aggrave après son placement. Les interrogations suscitées par nos observations cliniques nous ont amené à énoncer la problématique du placement de la personne âgée en institution. Dans la recherche de causalité, le placement en institution qui intervient bien souvent en situation d’urgence et parfois en dehors de l’approbation de la personne concernée, semblerait jouer un rôle prépondérant dans ce passage du désordre au refus. Cette corrélation entre comportement et institutionnalisation soulève plusieurs questions :Pourquoi cet événement du placement eninstitution entraîne chez certains sujets âgés une incapacité à affronter cette nouvelle épreuve, comme si toutes les ressources internes nécessaires pour permettre un travail d’élaboration, étaient anéanties, empêchant tout remaniement psychique et le conduisant vers la mort ?
Le corps de l’âgé ne devient-il pas l’élément indispensable, le médiateur, dans cet acte violent qu’est le refus alimentaire, pour la compréhension de sa souffrance, de son désir de non-vivre ?
L’absence de paroles, la violence du refus alimentaire, interpellent l’environnement du sujet. Comment se situe l’équipe soignante, la famille, dans cette relation angoissante ?
DISCIPLINE: Psychologie et psychopathologie clinique.
MOTS CLES : Psychologie, Vieillissement, Troubles du comportement alimentaire, Refus alimentaire, Placement.
INTITULE ET ADRESSE DU LABORATOIRE :
Laboratoire de Psychologie de la Santé et du Développement, (EA)
Institut de Psychologie, Université LUMIERE-LYON2, 5 Bd Mendès-France, 69676 BRON, FRANCE.
tél/fax: +33 (0) 4 78 77 44 58
Refusal of food in the elderly and their placement in institutions
The study in the elderly of their specific troubles in feeding behaviour has reinforced the idea that such a state is far from unusual and is rather specific to people of an advanced age.
The refusal of food in elders is often analysed as the expression and/or the consequence of somatic or psychiatric disease. However, its observation outside of any medical context, has led us to try to understand the emergence and the meaning of this behaviour, which worsens after institutionalisation. Interrogations raised by our clinical observations have brought us to enunciate the problem of the institutionalisation of elderly people. In researching causality, we have found that placement in an institution, which often occurs in an emergency situation and sometimes without the approval of the concerned person, seems to play a major role in the transition from disorder to denial. This correlation between behaviour and institutionalisation raises several questions. Why does this event of institutionalisation bring, in some elders, an inability to face this new challenge, as if all internal resources necessary for reconstruction were annihilated, preventing any psychic adaptation and leading to death? Is it not because the body of elderly persons becomes the necessary element, the mediator, in the violent act of refusal of food, for understanding their pain, their wish for “non-life”?
The lack of words, the violence of the refusal of food, challenge the subject’s entourage. How do the health care team and the family situate themselves in this anguished relationship?