II.1.1.1.2. L'insuffisance d'apport alimentaire qui rend l'âgé fragile et vulnérable.

Nous venons d'exposer les modifications physiologiques, liées à l'âge, qui perturbent la prise alimentaire de l'âgé.

D'autres facteurs, spécifiques ou non de la vieillesse, apportant des difficultés supplémentaires, sont responsables d'une insuffisance d'apport nutritionnel et conduisent à des désordres alimentaires :

• Les poly-pathologies fréquentes au grand âge, les conséquences d'interventions chirurgicales, les chimiothérapies ou radiothérapies, entraînent bien souvent une baisse de la prise alimentaire.
• Une surconsommation médicamenteuse liée à ces pathologies conduit à une diminution des sécrétions salivaires et surtout une perte de l'appétit, agissant comme des coupe-faim et modifiant le goût des aliments (Collectif, Nutrition du Sujet Agé, 1999)

M.Ferry écrit à ce propos :

‘«Des précautions sont à prendre dans l’administration des médicaments. Généralement donnés avant les repas, ils vont jouer un rôle anorexigène»(M.Ferry, 1990.)’

D'autres facteurs sont à prendre en compte car ils peuvent avoir une relation de cause à effet. Ainsi, il en va des problèmes psychiques comme la démence, la maladie d'Alzheimer, la dépression, qui peuvent conduire l'âgé au refus de nourriture.