III.3.2.2. Impossibilité de réparation.

Cette ré-appropriation de sa mort par le refus alimentaire entraîne l'individu vers sa mort, sans avoir pu effectuer ce travail du vieillir qui lui aurait permis de réinvestir et de vivre la dernière étape de sa vie.

La mort comme pour le vieillissement demande un travail psychique. Ce travail est la prise de conscience que le Moi et le corps ont une limite. Le travail du vieillir permet d'accepter ce terme.

Le placement a perturbé ce travail, le sujet est dans l'impossibilité de réparer le vide occasionné, il en a plus la possibilité psychique.

L'âgé s'isole. Le refus alimentaire, le refus de parole témoignent d'une volonté ultime de maîtriser son destin en choisissant sa mort.

Il laisse ainsi un environnement défaillant et frustrant dans lequel il ne parvenait plus à trouver la réalisation de ses désirs. Il trouvera dans le refus alimentaire l'ultime désir de non-vivre.