IV.2.5.1.5. Synthèse : le changement de lieu et temps d'hospitalisation., ont-ils une influence sur le comportement alimentaire ?

Tableau 35.Synthèse des différents tableaux mettant en lien le temps d'hospitalisation, le changement de lieu et le comportement alimentaire
  début d'hospitalisation fin d'hospitalisation
temps lieu d'arrivée Comportement alimentaire lieu comportement
alimentaire
- 1 mois
n=11
domicile
tca 1
ra 7
placement
tca 2
ra 6
domicile
tca 2
ra 0
domicile
tca 2
ra 0
Long séjour
tca 0
ra 0
Long séjour
tca 0
ra 0
résidence
tca 1
ra 0
résidence
tca 1
ra 0
1-2 mois
n= 17
domicile
tca 2
ra 9
placement
tca 6
ra 5
domicile
tca 3
ra 1
domicile
tca 4
ra 0
Long séjour
tca 0
ra 0
Long séjour
tca 0
ra 0
résidence
tca 2
ra 0
résidence
tca 2
ra 0
2-3 mois
n=11
domicile
tca 7
ra 3
placement
tca 7
ra 3
domicile
tca 0
ra 1
domicile
tca 1
ra 0
Long séjour
tca 0
ra 0
Long séjour
tca 0
ra 0
résidence
tca 0
ra 0
résidence
tca 0
ra 0
+ 3 mois
n=10
domicile
tca 1
ra 1
placement
tca 1
ra 1
Long séjour
tca 7
ra 0
Long séjour
tca 5
ra 2
résidence
tca 0
ra 0
résidence
tca 0
ra 0
long sejour tca 1 domicile tca 1

Pour moins d'un mois d'hospitalisation, on observe que 7/10 personnes arrivant du domicile, sont en refus alimentaire et 3/10 en troubles alimentaires. Aucun changement pour les personnes qui repartent dans leur résidence.

Remarquons qu'à la sortie de l'hôpital, nous retrouvons 6/10 personnes qui sont en refus alimentaires et qui sont placées. Il est intéressant de noter que les 2 personnes qui rentrent à leur domicile restent en troubles alimentaires.

Que s'est-il passé de différent, pour la personne venant de son domicile puis placée, qui est passé du refus en troubles alimentaires ?

Pour la période de 1 à 2 mois, nous retrouvons le même schéma que pour la période précédente. Les refus alimentaires sont au nombre de 10/15 et les troubles alimentaires de 5/15 pour les personnes venant de leur domicile. Lorsque la décision de placement est prise, il est intéressant de noter que les refus passent à 5/11 et les troubles à 6/11 et 4 personnes qui rentrent chez elles, qui sont d'ailleurs en troubles alimentaires. On peut donc dire que sur les 10 refus du départ, 5 se sont transformés en troubles, en sachant que sur ces 5, 4 personnes rentrent chez elles. La même interrogation que précédemment se pose pour cette personne qui vient de son domicile, qui est en refus et qui au moment de la décision de placement se remet à manger.

Rappelons que précédemment, nous avions observé que cette période d'hospitalisation était la plus critique pour les comportements alimentaires.

Aucun changement pour les résidentes.

Pour la période de 2 à 3 mois, on observe une certaine stabilité dans les comportements.

Pour la période de plus de 3 mois, qui rappelons-le, est une période charnière puisque le temps d'hospitalisation en moyen séjour prend fin et que des décisions sont prises sur l'avenir de la personne. Dans ce groupe, nous avons une majorité de personne en long séjour avec peu d'espoir de partir de celui-ci.

Nous observons une certaine dégradation puisque les deux personnes qui étaient en troubles alimentaires se sont mises en refus alimentaire.

En résumé, on pourrait penser que

De cette observation se dégage que le temps d'hospitalisation a une certaine influence sur les comportements alimentaires, en lien avec le changement de lieu.

Notons que, contrairement à ce que l'on aurait pu supposer, ce sont dans les premiers mois d'hospitalisation que les réactions apparaissent.

Etudions maintenant, les comportements alimentaires lorsque les critères changement de lieu et perte d'autonomie sont en lien.

Le tableau suivant renomme chaque personne de notre population, en fonction du changement de lieu, de son degré de perte d'autonomie et de son comportement alimentaire.