Analyse inférentielle de l'entretien

  • Plaintes : Aucune plainte n'est exprimée.
  • Vécu abandonnique : Les troubles de la mémoire, de l’alimentation, du comportement apparaissent comme un rempart que Mathilde a construit pour se protéger de cet environnement où elle a été abandonnée une deuxième fois, après la maison de retraite.
  • Deuils non faits : deuils non résolus du mari et du fils.
  • Agressivité : discours agressif Son agressivité vis-à-vis des soignants est peut-être une façon de montrer son opposition à des choix que l'on fait pour elle. Il en est de même vis-à-vis de sa belle-fille qui, en plus, est l'épouse de son fils unique dont elle n'a pas accepté la mort.

« La lutte représente une condition essentielle pour le maintien en vie de tout être vivant » (JM.Teissier, J.Tessier, R.Garoux; 1980 )

  • Lien familial : Présence de la petite-fille et de la belle-fille même si elle est en conflit avec cette dernière.
  • Rejet de l'hospitalisation Mathilde a des troubles du comportement alimentaire qui s’intensifie depuis son hospitalisation.

Ces troubles étaient déjà présents en maison de retraite.

Sont-ils apparus lors des pertes de son mari et de son fils n'acceptant pas d'en faire le deuil, quand on sait que toute séparation comme la perte du conjoint, perte du fils pour Mathilde, fait apparaître un sentiment d'abandon ?

Est-ce que le placement en maison de retraite a été vécue comme un abandon, et a été un facteur déclenchant pour l’apparition des troubles de mémoire et le comportement alimentaire inadapté ?

Le refus de se nourrir, dans ce cas peut être considéré comme un comportement similaire à l'agressivité développé par Mathilde.