2.2 Les relations avec les autres bénévoles

Nous abordons ici les relation inter-humaines au sein des associations, à travers les réponses données à la question 227 qui traitait des rapports entretenus avec les autres bénévoles (les bénévoles en général) et par le biais d’une question centrée sur la relation aux bénévoles non chômeurs.

Les rapports entre bénévoles qu’ils soient chômeurs ou non chômeurs

Toute la gamme allant de « bon » à « inexistant » en passant par « superficiel » est représentée. Il s’agit plutôt ici de dégager des témoignages le climat relationnel général et de voir s’il est meilleur ou moins bon dans le bénévolat que dans le contexte du travail en entreprise.

Les réponses témoignent majoritairement de rapports interindividuels bons, amicaux, cordiaux, de l’existence de soutien et d'entraide :

‘« ils sont bons, nous échangeons nos connaissances »
Mlle B, 25-29 ans, secrétaire, 1ère fois au chômage (n° 35)

« l'ambiance est très agréable ce qui me change beaucoup ; cela fait du bien »
Mme S, 50-54 ans, secrétaire , 1ère fois au chômage (n° 54)

«bons, bien que nous nous voyions peu ; le sentiment de partager le même plaisir à faire ceque nous faisons »
Mme D, 50-54 ans, directrice centre commercial, 1ère fois au chômage (n° 82)

« le pied d'égalité permet des rapports plus sains »
M. S, 30-34 ans, animateur socio-culturel, 4e fois au chômage (n° 90)

« très bons rapports, effectif de mon âge et mêmes ambitions que certains membres de l’association »
M. F, 45-49 ans, cadre, 1ère fois au chômage (n° 92)’

Ceux qui sont à connotation négative sont qualifiés de plutôt superficiels :

‘« on est des bénévoles simplement »
Mme F, 30-34 ans, enseignante, 1ère fois au chômage (n° 16)

« les rapports se limitaient à des bonjour et bonsoir c’est tout, à des politesses, cordialités »
Mlle T, 30-34 ans, commerciale, 1ère fois au chômage inconnu (n° 50)

« c'est moins profond car on se voit moins souvent »
Mlle C, 30-34 ans, réceptionniste hôtel, 1ère fois au chômage (n° 61)

« superficiels »
Mme D, 50-54 ans, formatrice, 1ère fois au chômage (n° 63)

« des rapports superficiels »
Mlle V, 30-34 ans, secrétaire aide-comptable, 2e fois au chômage (n° 69)’

Ou ils sont caractérisés comme inexistants :

‘« aucun, chacun faisait son travail, une fois terminé chacun rentrait chez soi »
M. M, âge inconnu, contremaître métallier, 1ère fois au chômage (n° 78)’

Et d’autres mentionnent qu’il s’agit de rapports choisis :

‘« ils sont choisis, si je ne me sens plus bien dans l'association je peux partir »
Mme C, 45-49 ans, agent de service, 1ère fois au chômage (n° 56)’

Si les rapports avec les autres bénévoles (chômeurs ou non)semblent donc pour la majorité, bons, amicaux, cordiaux, il faut néanmoins relativiser ce résultat et savoir que dans le questionnaire portant sur le travail, là où nous avions demandé aux chômeurs-bénévoles comment ils décriraient leurs relations avec leurs collègues de travail en entreprise (question 12) ils avaient utilisé exactement les mêmes termes que ceux qui viennent d’être évoqués.

Il en est de même à propos des réponses qualifiant les relations de « superficielles », voire « d’inexistantes », car la question 12 révélait aussi une minorité de personnes (12,9 %) entretenant des relations assez moyennes avec leurs collègues , avec des incompatibilités de caractères ou des conflits.

Il y a donc statu quo entre l’association et l’entreprise en ce qui concerne les relations interindividuelles. On constatera simplement que dans le contexte du bénévolat, les relations étant davantage choisies que subies, il y a moins d’incompatibilités de personnes ; et que du fait d’un temps de contact avec les autres nettement plus restreint, les relations, quand elles ne sont pas bonnes, sont moins susceptibles de dégénérer jusqu’au conflit.