La productivité

29,5 % de non réponse sur cette question.

  • La productivité est meilleure :

16,8 % des répondants disent que leur productivité est meilleure qu’en entreprise. On notera ici encore l’utilisation dans les réponses d’un vocabulaire qui est celui du monde du travail : plus d’implication et de motivation, moins de contraintes de résultat ou d’horaires…en deux mots, plus de liberté et de choix :

‘« je me défonce plus »
M. G, 40-44 ans, comptable, 2e fois au chômage (n° 2)

« le travail qu’on fait ce n’est pas pour de l’argent »
M. T, 30-34 ans, receveur imprimerie, 2e fois au chômage (n° 15)

« pas de contraintes et puis le travail avec les enfants est plus simple »
Mme B, 25-29 ans, secrétaire, 2e fois au chômage (n° 5)

« moins de temps passé qu’en entreprise et plus motivé »
Mlle L, 20-24 ans, étudiante, 1ère fois au chômage (n° 9)

« la motivation est tout à fait différente, elle se trouve au niveau de la personnalité de l’enfant aussi bien personnelle qu’intellectuelle »
Mlle T, 30-34 ans, commerciale, 1ère fois au chômage inconnu (n° 50)

« je ne fais que ce que je juge nécessaire mais pas de « vent » pour épater la « galerie » »
Mme M, 45-49 ans, technicienne, 5e fois au chômage (n° 57)

« je travaille dans de meilleures conditions »
Mme X, 30-34 ans, secrétaire, nombre de fois au chômage (n° 85)

« j’ai plus tendance à suivre les projets, je m’adresse à des gens directement ; je ne me cadre pas…. »
M. T, 25-29 ans, technicien chimiste, 1ère fois au chômage (n° 86)

«parce que je le fais à mon rythme »
M. G, 25-29 ans, responsable de production, 2e fois au chômage (n° 89)

« c’est différent : l’autonomie et les responsabilités sont différentes car on se les fixe soi-même… »
Mme L, 35-39 ans, commerciale, 4e fois au chômage (n° 91)’
  • La productivité n’est pas meilleure :

plus de la moitié des personnes ayant répondu à cette question disent que leur productivité n’est pas meilleure qu’en entreprise et là encore la majorité dit que ce n’est pas comparable :

‘« je ne raisonne pas en termes de productivité dans le bénévolat »
Mme D, 25-29 ans, assistante pédagogique, 2e fois au chômage (n° 10)
« je pense que la productivité dans ce contexte n’a aucun sens »
Mlle L, 35-39 ans, agent hospitalier, 3e fois au chômage (n° 17)

« productivité n’est pas le mot exact, le mot utilité est plus juste »
M. M, âge inconnu, contremaître métallier, 1ère fois au chômage (n° 78)’

Les autres savent justifier en quoi la productivité ne saurait être meilleure dans leur association que dans une entreprise. Ils savent utiliser à cet effet les termes habituellement réservés à l’évaluation du travail salarié qu’ils connaissent bien, ce sont des professionnels temporairement au chômage. Ils mettent en avant les moindres exigences de résultats qu’ils rapportent aux différences conditions de travail (en termes d’ambiance, de rythme et de pression) :

‘« ça ne se chiffre pas »
Mlle B, 20-24 ans, ingénieur IAA, 1ère fois au chômage (n° 11)

« l’association n’est pas aussi exigeante, il y a moins de pression et on prévoit une marge pour être sûr d’arriver au résultat »
Mlle C, 30-34 ans, juriste en entreprise, 2e fois au chômage (n° 22)

« je suis à la disposition des marins, je n'ai rien à « produire » »
Mme B, 35-39 ans, ergothérapeute, 4e fois au chômage (n° 73)

« pas de réels comptes à rendre »
Mlle P, 30-34 ans, surveillante, 1ère fois au chômage (n° 30)

« ce n’est pas la même ambiance, le même rythme, les mêmes conditions ; on ne subit pas depression »
Mlle P, 20-24 ans, assistante marketing, 1ère fois au chômage (n° 44)

« parce que la pression n’est pas la même, même s’il y a des objectifs, la mission n’est pas comparable »
M. M, 35-39 ans, ouvrier tâcheron, 5e fois au chômage (n° 59)’
  • La productivité est inférieure :

une seule personne dit que sa productivité est inférieure…

‘« à cause du nombre d’heures relativement faible que j’accorde à cette association »
Mlle P, 30-34 ans, enseignante, 1ère fois au chômage (n° 75)’
  • La productivité est égale :

six personnes disent que leur productivité est identique dans le bénévolat et dans le travail en entreprise :

‘« le rendement me semble le même »
Mme B, 50-54 ans, employée de bureau, 5e fois au chômage (n° 7)

« je travaille de la même façon »
Mlle E, 25-29 ans, assistante d'études, 1ère fois au chômage (n° 64)’

En résumé, la majorité des enquêtés exprime son désaccord quant à l’utilisation d’un tel indicateur qui ne lui paraît pas du tout adapté à la nature ni, surtout, à l’objet de leur action.