1. L’évolution de l’engagement

Nous commencerons par montrer l’existence de différentes trajectoires d’engagement chez les chômeurs-bénévoles. Les réponses à la question (253) qui demande de porter une appréciation sur l’évolution de leur engagement depuis qu’ils sont au chômage vont permettre d’établir une typologie (quatre groupes) que nous affinerons progressivement par la suite.

Nous savons déjà qu’il y a au sein de notre population un quart de nouveaux venus au bénévolat associatif et que les autres pratiquaient ou avaient déjà pratiqué auparavant, ce qui d’emblée crée deux groupes fort distincts. La question 253 dissocie le second groupe en trois catégories.

  • La première catégorie par son importance quantitative - 34,7 % - est constituée de personnes qui disent s'impliquer « autant qu’avant » dans le bénévolat, depuis qu’elles sont au chômage : nous parlerons des « pratiquants stables ».
  • La seconde catégorie - 28,4 % - dit s’impliquer plus qu’avant dans le bénévolat : nous les appellerons les « pratiquants plus ».
  • tandis que la troisième catégorie - très minoritaire 3,2 % - dit s’impliquer moins qu’avant d’être au chômage et ses représentants sont nommés les « pratiquants moins ».
  • Enfin, la dernière catégorie – 23,2 % - est constituée de personnes qui pratiquent le bénévolat pour la première fois : nous les qualifierons de « débutants ».

Pour mieux apprécier ce que signifient « autant » ou « plus » en termes de fréquence de participation, la question (253) a été croisée avec celle portant sur la fréquence de participation (195) puis avec celle qui traite du volume horaire de participation (197).

Dans le groupe des « pratiquants stables », nous observons une participation de l’ordre d’une fois par semaine.

Le groupe des « pratiquants plus » participe plusieurs fois par semaine, voire tous les jours pour certains.

Les « pratiquants moins »participent faiblement, environ une fois par mois.

Les « débutants », rejoignent le groupe des « pratiquants stables » avec une participation de l’ordre d’une fois par semaine.

La pratique est régulière dans tous les groupes mais la fréquence de participation peut varier par paliers de grande amplitude. Pour obtenir des résultats véritablement significatifs, la notion de fréquence de participation a été croisée avec celle du temps consacré à la pratique.

La majorité des « pratiquants moins » n’a pas souhaité répondre à cette question. Quelques réponses font état d’un investissement horaire de 4 et 6 heures par semaine.

Dans le groupe des « pratiquants stables », la moyenne d’investissement est de 2 et 4 heures par semaine.

Les « débutants », en majorité consacrent entre 2 et 4 heures par semaine tandis que les autres s'investissent entre 4 et 6 heures.

Dans le groupe des « pratiquants plus », on observe deux degrés d’investissement : un sous-groupe alloue 4 et 6 heures par semaine à sa pratique et un autre sous-groupe plus de 12 heures par semaine, ce qui est considérable.

Sans conteste, la participation moyenne des chômeurs-bénévoles aux activités associatives est régulière et supérieure à la moyenne nationale (tous bénévoles confondus). Mais, mis à part le groupe des « pratiquants plus » - soit 28,4% - et au regard du temps « libre » dont ils disposent, la participation nous paraît relativement faible.